Alors que le parlement des mollahs continue de retarder l’adoption d’un projet de loi visant à prévenir la violence à l’égard des femmes, les statistiques alarmantes des crimes d’honneur et de la violence domestique en Iran dressent un tableau sombre de la situation. En l’espace de 12 jours seulement, au moins 7 femmes à travers le pays ont été victimes d’un fémicide de la part de ceux qui sont censés les protéger, à savoir leurs maris et leurs pères. Ces tragédies mettent en lumière la crise actuelle de la violence fondée sur le genre, perpétuée et institutionnalisée par les lois profondément misogynes du régime iranien.
Gros plan sur l’histoire des victimes
– Téhéran, 16 février 2025 : Najibeh Hassan-Khani, une femme de 40 ans, a été trompée par son mari sous prétexte de finaliser le règlement de leur divorce. Une fois arrivé à l’endroit prévu, il l’a enfermée dans la voiture et y a mis le feu. Elle a succombé à ses graves brûlures après avoir été transférée à l’hôpital.

– Kermanchah, 17 février 2025 : Donya Hosseini, une jeune femme de 23 ans, est poignardée et tuée par son père, un jour seulement après son retour au domicile familial à la suite d’un récent divorce. Le meurtre aurait été motivé par des préoccupations liées à l’« honneur ».

– Qazvin, 20 février 2025 : Une autre femme a été délibérément écrasée par son mari et est décédée à l’hôpital en raison de la gravité de ses blessures.
– Gorgan, 21 février 2025 : Une femme habitant dans l’une des localités de la ville a été mortellement poignardée par son mari.

– Gorgan, 22 février 2025 : Arezou Kami, mère de deux enfants, a été mortellement poignardée par son mari.
– Jahrom, 27 février 2025 : Delara Jahandideh, une femme de 38 ans, a succombé à un grave traumatisme crânien 2 jours après avoir été brutalement battue avec un objet en bois par son mari.

Dans les mois qui ont précédé son assassinat, son conjoint l’avait menacée de mort à plusieurs reprises et l’avait attaquée à l’acide. Les autorités n’ont pas pris de mesures préventives, malgré les preuves évidentes de tentatives antérieures d’assassinat.
– Fardis, Karadj, 27 février 2025 : Une femme a été assassinée par son mari à coups d’attendrisseur de viande. L’incident rapporté par le journal d’État Rokna n’a pas fourni d’autres détails sur l’âge de la victime et la raison de sa mort.
Ces horribles cas de fémicide mettent en évidence l’escalade de la violence basée sur le genre en Iran, où des lacunes juridiques systémiques permettent aux auteurs de ces actes d’agir en toute impunité.
L’article 612 du code pénal du régime clérical, en particulier, protège souvent les auteurs de violences, notamment les pères, les frères et les maris, contre des sanctions sévères, perpétuant ainsi un cycle d’injustice. L’incapacité persistante à mettre en œuvre des protections juridiques solides non seulement met en danger d’innombrables femmes, mais renforce également une culture dans laquelle les crimes d’honneur et les féminicides restent tragiquement incontrôlés.
Source : CNRI Femmes
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