jeudi 27 février 2014

La vie de deux prisonniers politiques kurdes Iraniens en danger

                             
Le prisonnier politique Kurde Iranien et condamné à mort Loqman Moradi a été transféré d’urgence à l’hôpital Khomeiny  de Téhéran, en raison de graves blessures et de saignements dans les canaux urinaires, qu’il a subi après qu’il ai de nouveau été passé à tabac par des agents des forces répressives pénitentiaires, de la sinistre prison de Gohardasht Rajaee – Shahr  le dimanche 23 février 2014 dernier .
Ses compagnons de cellule ont déclaré " Au cours de la journée du 23 Février des responsables et des gardes de la prison, ont voulu obliger Loqman a se rendre au tribunal avec d’autres accusés, habillés en tenues de prisonniers comme celui ci avait refusé, des gardiens affiliés  au ministère des Renseignements et dont les noms sont: Mohsen Mansouri , Reza Yousefi , Said Ghafari et Zolfali l’ont violement battu et passé à tabac à coups de matraques".

Zanyar Moradi qui est âgé de 21 ans et Loqman Moradi  qui est âgé de 30 ans tous deux originaires de la ville de Meriwan, sont deux prisonniers politiques Kurdes Iraniens qui ont été condamnés à mort, après avoir fait  des "aveux" extorqués après qu’ils aient subi des mois de violences, de pressions divers et de tortures physiques et psychologiques. On les a accusés ensuite de l’assassinat en 2009 du fils d’un haut dignitaire religieux de la ville de Meriwan . Ils ont été peu de temps après condamnés à mort en Décembre 2010 après avoir été reconnus coupables d’êtres des "Moharebeh" – des "ennemis de dieu en inimité avec dieu" – selon la loi Iranienne. Et d’êtres également des "Propagateurs de la corruption sur Terre" pour cet assassinat présumé. Ils ont également été reconnus coupables de participation à des activités armées avec le Komalah, un groupe et parti politique d’opposition Kurde Iranien, qui avait par le passé mené des actions de lutte armée contre la "République islamique d’Iran".

À cet égard , l’un des compagnons de cellule de ces deux prisonniers qui a pu entrer en contact avec les activistes du site Campaign in Defense of Civil and Political Prisoners in Iran à déclaré: " Lors d’une  visite Dimanche 23 Février dernier de Maitre Khoda Bakhsh l’un des avocats représentant Zanyar Moradi  a questionné les autorités pénitentiaires au sujet de nouvelles suites de l’affaire de son client. Mais les autorités pénitentiaires lui ont répondu que comme l’affaire avait déjà été  jugée par le juge Salavati, celle ci n’aurait des chance d’être révisée que si elle repassait devant une autre Cour d’appel " .

" Cette hausse significative des exécutions de ces derniers mois, montre que derrière les mots et les promesses de réformes et de clémence de la présidence actuelle , les autorités iraniennes continuent de s’appuyer sur la multiplication des peines de mort parrainées par l’État pour asseoir son pouvoir , cela suscite de grandes craintes sur le sort réservé au deux prisonniers Kurdes Zanyar Moradi et Loqman Moradi, qui pourraient êtres parmi les listes des prochains prisonniers Kurdes  à êtres exécutés dans les mois à venir": a déclaré  Hassiba Hadj Sahraoui le directeur adjoint d’Amnesty International pour le Moyen-Orient et l’Afrique du Nord

" Même les lois les plus fondamentales du droit Iranien semblent avoir été bafouées dans cette affaire, surtout quand l’on sait qu’il semblerait que ces prisonniers n’aient jamais appris par les voies officielles qu’ils devaient être exécutés et que leurs familles n’ont appris leurs exécutions que quand elles été allées rendre visite à leurs enfants en prison": a conclu  Hassiba Hadj Sahraoui .

Depuis les débuts de cet année 2014  Amnesty International  a mis en évidence  que les questions relatives aux droits de l’homme en Iran , n’étaient restées qu’une des priorités parmi les  plus faibles dans toutes les promesses antérieures de "réformes" et de "clémence" faites au cours de la dernière campagne présidentielle Iranienne, par le nouveau président Hassan Rouhani, force est de constater que les prisons Iraniennes sont encore pleines de prisonniers politiques et de prisonniers d’opinion , dont beaucoup souffrent en plus d’un manque de soins médicaux adéquats, ainsi que de pressions et de harcèlements divers .

L’Assemblée générale des Nations Unies et sa Commission de défense des droits de l’homme ont  déjà condamné les violations antérieures ayant toujours cours en Iran, dans des critiques publiées lors de plusieurs résolutions et de rapport, toujours aussi accablants contre les autorités politiques et judiciaires de ce pays.

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