jeudi 20 février 2014

Iran est l’un des pays les plus répressifs en matière de liberté

                                  
Courrier-picard - Les élèves du lycée Jules-Verne ont accueilli un journaliste iranien en exil.L’Iran est l’un des pays les plus répressifs en matière de liberté.

 Depuis quatorze mois, Ahmed (le prénom a été modifié) vit en France, à la Maison des journalistes, à Paris. Il a quitté son pays d’origine, l’Iran, où il ne pouvait plus exercer son métier de journaliste dans de bonnes conditions. «  J’ai été emprisonné à trois reprises pour avoir dénoncé la condition des femmes en Iran et les perpétuelles violations des droits de l’Homme  ».
Ce parcours, Ahmed l’a raconté hier, mardi 18 février, devant des lycéens de Grandvilliers. «  Notre établissement Jules-Verne a été sélectionné par un jury pour participer à l’opération Renvoyé spécial , explique Aurélien Manier, professeur-documentaliste du lycée. Le but est de sensibiliser ces élèves de seconde en génie électrique à la liberté d’expression et au pluralisme dans les médias, «  un sujet au programme du baccalauréat professionnel  ».

Ahmed, 33 ans, écrivait dans un journal d’opposition, mettant en lumière les violations de libertés du gouvernement en place. L’Iran est l’un des pays les plus répressifs en matière de liberté de la presse. Ahmed en a fait l’amère expérience.

En 2005, après la publication d’un article sur la difficulté de certains Iraniens à survivre dans un village exploité pour son pétrole, il est arrêté en pleine rue : «  J’ai atterri dans une petite geôle, sans douche, ni toilettes. Sans avoir aucune nouvelle de ma famille.  »

Après un mois il recouvre sa liberté. Il sera de nouveau arrêté à deux reprises, en 2009 et 2011. «  Ils pensaient que je travaillais pour le gouvernement d’Israël, j’ai été torturé, ils ont voulu effacer mon tatouage à l’acide et m’ont menacé de me tuer…  » Finalement, ses geôliers lui donnent quinze jours de liberté, Ahmed en profitera pour fuir son pays, abandonnant toute sa famille.
                       
                           En exil, un journaliste iranien témoigne à Grandvilliers.

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