lundi 24 février 2014

Iran / Irak : Tentative de détruire des preuves de crime contre l'humanité à Achraf avec l’enterrement secret des martyrs et d'influencer la magistrature

                   
Hier 22 février, des agents des services du Premier ministre irakien chargés de réprimer les Achrafiens, ont affiché sur le mur du QG des forces irakiennes une lettre signée par « Nofel Fazel Javad, officier du QG » de la police du camp d'Achraf s’adressant aux « résidents du camp Hurriya » (le camp Liberty) qui disait notamment :
« afin de mettre en œuvre le décret du 20 février 2014 du juge d'instruction de Baquba, nous vous informons que "les corps des habitants de la base Hurriya" ont été enterrés dans la province de Najaf, selon la lettre du médecin légiste en date du 11 septembre 2013. »
S'il y avait eu un iota d’état de droit en Irak, cette lettre aurait été un scandale judiciaire et politique, car elle démontre clairement que Maliki utilise tous les leviers administratifs, politiques et sécuritaire et influence le système judiciaire pour détruire les preuves de ce grand crime contre l'humanité du 1er septembre 2013, à Achraf afin d'échapper à ses conséquences politiques et internationales et de soustraire les criminels à un jugement et un châtiment.

1. Cette lettre parle d'une décision prise par le juge d'instruction de Baquba le 20 février, mais ne donne pas les détails de cette décision. Ce fait appuie la probabilité qu’en substance, cette décision, comme beaucoup d’autres décrets utilisés par les organes de répression irakiens, est soit totalement fictive ou bien que les éléments de Maliki ont soutiré ce décret en faisant pression sur le système judiciaire et le juge. Cependant, les détails d'une telle décision révéleraient des contradictions avec les dissimulations du gouvernement irakien et par conséquent, ces détails ont été cachés.

2. Cette lettre n’indique pas la date de l'enterrement des martyrs. Si la décision du juge est d'informer les habitants du camp Liberty, alors pourquoi ne donne-t-elle pas la date de l’inhumation qui est l'information principale devant être donnée aux familles ? Cette lettre a été rédigée si vite et avec un tel amateurisme, qu’au lieu de parle du camp d’Achraf, elle parle des « corps des habitants de la base Hurriya ».

3. La lettre omet également de préciser le lieu de la sépulture et indique simplement que les martyrs sont enterrés dans la province de Najaf qui compte beaucoup de villes, bourgs et villages et des centaines de cimetières. On ne sait pas pourquoi des gens ayant été tués dans la province de Diyala et qui, selon des documents publiés par la Résistance iranienne, ont été autopsiés à l’institut médico-légal de Bagdad, doivent être enterrés dans la province de Najaf.

4. Quelle est la lettre du 11 septembre du bureau du médecin légiste et a qui est-elle adressée pour que, sur la base de cette lettre, les corps des martyrs aient été enterrés ? A-t-elle délivré le permis d’inhumer ? A-t-elle donné les résultats des autopsies ? Pourquoi rien n’est-il dit sur la teneur de cette lettre ? En outre, le crime a été commis il y a 175 jours et le bureau du coroner a remis une lettre le 11 septembre sur la sépulture de ces martyrs. Alors, comment se fait-il qu’après 165 jours, cette lettre soit portée à l'attention des habitants du camp Liberty et que le système judiciaire auquel se sont adressés à de nombreuses reprises les habitants et leurs avocats durant cette période n'a pris aucune mesure et n’a pas donné de réponses ?

5. Les familles des martyrs et leurs représentants officiels et juridiques, ont demandé dans 150 lettres, 69 rapports quotidiens du camp Liberty et des centaines de requêtes, contacts et rencontres avec des responsables irakiens, américains et onusiens à Liberty, Washington, Genève, New York, Bruxelles, etc., le transfert des corps des martyrs à leurs familles et amis au camp Liberty pour les enterrer.

6. En octobre dernier, dans leurs plaintes déposées auprès de la justice irakienne, les familles des martyrs ont demandé à se faire restituer les corps et ont appelé à la poursuite des auteurs du massacre. Quarante-trois habitants du camp Liberty sont des pères, mères, sœurs, frères ou proches parents des martyrs du 1er septembre à Achraf et le gouvernement irakien et le système judiciaire, ainsi que les fonctionnaires de l'ONU et des États-Unis en ont été informés.

7. M. Gyorgy Busztin, Représentant spécial adjoint du Secrétaire général de l’ONU, a vu les corps des 52 martyrs le 2 septembre et à la fin de cette visite, il a reçu la liste de leurs noms. En préambule à cette liste cosignée par M. Busztin, il est précisé qu’elle concerne les 52 personnes abattues à bout portant le 1er septembre 2013 à Achraf, pour la plupart les mains liées, et qu’elles ont reçu une balle dans la tête ou le visage.

8. Dans la soirée du 2 septembre, à la demande de M. Gyorgy Busztin, les corps des 52 martyrs ont été remis à M. Francesco Motta, directeur du bureau des droits de l'homme de la MANUI. Dans le récépissé signé par M. Motta, il est écrit : « Sur la base d'un accord entre le représentant des habitants d'Achraf et la MANUI, le 2 septembre 2013, cinquante-deux corps des martyrs ayant été tués par balles dans le massacre du 1er septembre 2013, ont été remis en présence de M. Francesco Motta, directeur du bureau des droits de l’homme de la MANUI, pour être gardés à l'hôpital de Baquba jusqu'à ce qu’un observateur international impartial soit présent pour l’autopsie. »

9. Dans un communiqué du 26 décembre 2013, la Résistance iranienne attire l’attention sur des documents et des preuves crédibles venant de l'intérieur de l'Iran qui révèlent que Maliki empêche l'annonce des rapports légistes et la restitution des cadavres des martyrs à leurs familles dans le camp Liberty pour les enterrer redoutant les conséquences de ce crime contre l'humanité. Selon ces documents : « L’autopsie de tous les corps a été faite les 8 et 9 septembre par le médecin responsable de l’institut médico-légal de Bagdad (...) Dans les parties accessibles des rapports d'autopsie, on peut lire les détails des blessures et de la raison de la mort de chaque personne, la plupart indiquant à la "cause de la mort"  "une blessure par ball " dans la tête. Dans de nombreux cas, dans les rapports légistes (...) il est explicitement indiqué que "les mains étaient liées dans le dos par des menottes métalliques ". »

En rappelant que ces mises en scène servent à ouvrir la voie à davantage de crimes, considérant que l'ONU et le gouvernement américain se sont plusieurs fois engagés par écrit sur la sécurité des habitants d'Achraf et du camp Liberty, et en soulignant le fait que c’est le représentant de l'ONU qui a reçu les corps des martyrs, la Résistance iranienne appelle aux mesures immédiates suivantes :

- Le renvoi du dossier du massacre et des exécutions collectives et de la prise d'otages à Achraf par le Conseil de sécurité de l'ONU devant la Cour pénale internationale pour mener une enquête sur ce crime et poursuivre et juger les coupables .
- Que l’ONU précise le lieu et la date de l'enterrement des martyrs et identifie leur lieu de sépulture un par un.
- Que l'ONU prenne des dispositions pour que les parents des martyrs du 1 septembre d’Achraf puissent aller se recueillir sur les tombes de leurs pères, frères, sœurs, enfants ou autre parenté.

Secrétariat du Conseil national de la Résistance iranienne
Le 23 février 2013
Régime iranien menace de confisquer les  pétards avant la Fête du Feu
Les forces de sécurité du régime iranien ont arrêté un certain nombre de personnes dans l'ouest de l'Iran et confisqué des centaines de milliers de pétards par crainte de voir  la population les utiliser pendant l'événement de la fête du feu pour organiser des manifestations de contestations contre le régime .
La Fête du Feu ou Chaharchanbeh Souri - auront lieu le 18 Mars, le dernier mardi de l'année iranienne. Les Iraniens célèbrent traditionnellement la fête du Feu par des feux de joie et en sautant par-dessus les flammes.
Le commandant des forces de sécurité de l'Etat du régime iranien ( la police ) dans la ville de Bookan a déclaré que 500 000 pétards ont été confisqués et une personne a été arrêtée .
Dans la province occidentale du Kurdistan des dizaines de milliers de pétards ont été trouvés par les forces de sécurité de l'Etat et plusieurs personnes ont été arrêtées .
Dans la ville d’Ardebil, dans le nord ouest de l'Iran , 65 mille pièce de pétard a été confisqué par les forces et trois personnes ont été arrêtés .
Les Iraniens ont traditionnellement utilisé ce festival pour exprimer leurs griefs contre le régime des mollahs.
Au cours des dernières années, les forces de sécurité ont sévit contre la célébration de cette fête par des mesures de répression.

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