CNRI - L'ancien sénateur Jean-Pierre Michel présidait le 28 octobre dernier une réunion à l'Assemblée nationale sur la situation en Iran. Organisée par le Comité parlementaire pour un Iran démocratique (CPID), composé de parlementaires français de groupes divers, la réunion se tenait au lendemain d'une décision de la justice française qui a prononcé un non-lieu pour toutes les accusations portées contre la Résistance iranienne à la suite d’un marchandage du gouvernement de l’époque avec le régime des mollahs en 2003.
Dans son intervention, le cofondateur du Syndicat de la magistrature a déclaré :
« Le comité parlementaire pour un Iran démocratique s’est créé ici à l’Assemblée, et les quatre principaux présidents qui prendront la parole tout à l’heure, représentent divers groupes de l’Assemblée. On a voulu y associer le 'Comité français pour un Iran démocratique' que j’ai créé au Sénat. On se réunit aujourd’hui pour débattre de la situation géopolitique très importante et très délicate, dans laquelle l’Iran tente d’avoir une place. Pour l’instant fort heureusement la diplomatie française notamment, s’y est opposée, mais jusqu’à quand, on peut se le demander.
Nous sommes ici aussi pour nous réjouir parce qu’enfin la justice française, la vraie - non pas celle qui est manipulée par le pouvoir et le gouvernement, mais la justice indépendante - vient de rendre un non-lieu définitif et général dans l’affaire qui a commencé à Auvers-sur-Oise et qui au début pour terrorisme, ensuite pour fait sectaire, et ensuite pour délits financiers a fait porter une tache sur l’Organisation des Moudjahidine du peuple.
Cette affaire avait été à l’époque, on le sait maintenant, montée de toute pièce, instruite par le juge Bruguière, sur un certain nombre d’éléments qui avaient été trouvés grâce aux contacts qu’avaient Dominique de Villepin avec les autorités iraniennes.
Fort heureusement aujourd’hui, le juge Trévidic a rendu une ordonnance de non-lieu et donc après que l’Ompi ait été rayée des listes terroristes aussi bien aux USA qu’en Europe, ce non-lieu général donne pour l’opinion publique, notamment en France, un nouveau visage à l’Ompi. Enfin le visage qu’elle devait avoir. Le préjudice a été considérable puisque jusqu’à ce non-lieu, on pouvait toujours suspecter cette organisation, et certains ne s’en privaient pas, de tous les délits possibles et même de crimes. C’était la première qualification de la première instruction menée par le juge Bruguière.
Alors voilà l’aboutissement de toutes les enquêtes, du travail considérable qui a été fourni par les avocats, des avocats compétents, connus, estimés qui ont soutenu l’Ompi dans cette affaire. Voilà l’aboutissement de ce que modestement nous, parlementaires, députés, sénateurs, personnalités, ancien premier ministre, de ce que nous avons mené comme combat, par des lettres, par des pétitions, par des réunions, par toute notre foi pour dire, pour répéter tout au long de ces années que tout ceci était faux, que cette instruction était une véritable manipulation. Enfin, la justice nous donne raison. A l’époque même, je dirais que le premier secrétaire du parti socialiste s’était déplacé à Auvers-sur-Oise pour exprimer sa solidarité à Mme Maryam Radjavi.
Pour la France, cette instruction qui a duré très longtemps a couté beaucoup d’argent et le budget de la justice pourrait servir à autre chose qu’à de telles turpitudes. Et puis pour l’Ompi ça a été en effet un préjudice, puisque ça a noirci, obscurci l’alternative démocratique que présente aujourd’hui cette organisation.
On voit bien que dans tout ce qui se passe aujourd’hui au Moyen-Orient la réponse ne peut pas être purement sécuritaire, elle ne peut pas être purement militaire, même si elle est aujourd’hui nécessaire. La réponse viendra des habitants mêmes de cette région qui devront avoir une autre réponse que celle qui est aujourd’hui de l’islamisme radical et du régime des mollahs en Iran.
Le régime des mollahs en Iran, comme d'ailleurs le califat proclamé à Mossoul, sont de la même eau, du même tonneau, c'est-à-dire la dictature des exactions, des viols, des femmes rabaissées à la condition animale, pratiquement, etc.
Pour éradiquer cette menace qui fait des ravages jusque dans nos banlieues, la réponse peut être trouvée dans le programme de Mme Radjavi qui va tout à l'heure vous le dire, c'est-à-dire un programme qui prône la séparation de la religion et de l'État et du politique, qui prône le suffrage universel, qui prône l'égalité totale entre les femmes et les hommes, l'abolition de la peine de mort, les libertés telles qu'elles sont mentionnées dans la Déclaration universelle des droits de l’homme.
Voilà la réponse qui doit être trouvée. Voilà comment ces peuples amis en Iran et ailleurs se libéreront eux-mêmes du joug absolument fanatique, par l'apport qu'ils feront à la démocratie.»
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire