jeudi 6 novembre 2014

Protestation contre les attaques au vitriol et la loi visant à protéger les racoleurs moralisateurs en Iran

                    Iran acid attack
CNRI - Les protestations contre les actes de jet d’acide aux visages des iraniennes et contre le silence complice des autorités se multiplient. Plus de 240 activistes et défenseurs des droits de l’homme ont publié une déclaration condamnant les actes récents d’attaque au vitriol contre les femmes et contre l’effort des députés du Majlis pour faire adopter une loi protégeant les milices des mœurs qui agissent contre les déviances sous prétexte d’ordonner le bien et d’interdire le mal.
Les signataires de la déclaration parmi lesquelles figurent Shirin Ebadi et Parastou Forouhar, affirment que ces mesures sont des signent d’une augmentation des violences contre les femmes et visant à protéger les agresseurs.

Ces milices interpellent et racolent les femmes dans les rues pour les obliger notamment à se couvrir selon les normes du régime. La population intervient souvent pour défendre la victime c’est pourquoi la loi en question vise à protéger ces milices par la police pour dissuader les passants de venir au secours de la victime.

Les signataires accusent le pouvoir iranien de « rétrécir l’espace de vie publique des femmes et les priver de sécurité ». La déclaration poursuit « dans ces circonstances des espèces de Daech vétues de l’habit de religion, attaquent les femmes et les filles iraniennes et jettent de l’acide à leurs figures sous prétexte de contrôler le Hejab. On vise ainsi à vider les villes de la présence des femmes en semant la terreur dans l’espace publique. Pire encore, en réponse aux protestations de la population et des militantes de la cause des femmes, les responsables de la justice et de la sécurité, procèdent aux arrestations et les menacent afin de faire taire le mécontentement général. Pendant ce temps le Majlis (le Parlement du régime) tente d’augmenter la pression sur les femmes en adoptant la loi pour « protéger ceux qui ordonnent le bien et interdisent le mal, et de stabiliser et légitimer ce chaos en autorisant aux intégristes d’imposer leur force par la violence, la contrainte et l’agression aux droits des femmes ».

La déclaration condamne le silence complice du gouvernement et l’indifférence vis-à-vis des droits piétinés des femmes victimes des agressions à l’acide et exige la fin de ces actes inhumaine. 

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