mercredi 4 novembre 2015

Le berceau du fondamentalisme islamiste est le projet de Khomeiny en Iran - Vidal Quadras


Lors d’une conférence à l’Assemblée nationale, le Dr. Alejo Vidal Quadras, ancien vice-président du Parlement Européen (1999-2014), a déclaré que « le vrai fer de lance contre le terrorisme dans la région sont les forces musulmanes démocratiques avec un esprit tolérant.
Ceux qui respectent les droits des femmes, la séparation entre la religion et l'État et qui veulent pour le peuple la démocratie, la liberté et la paix. Ce sont des forces comme nos amis du Conseil national de la résistance en Iran».
Lors de cette conférence, le mardi 27 octobre, tenue à l’invitation du Comité parlementaire pour un Iran démocratique (CPID) et présidée par Dominique Lefebvre, député du Val d’Oise, plusieurs parlementaires, notamment Bruno Leroux, président du groupe SRC à l’Assemblée, Michel Terrot, vice-président du CPID, Jean Lassalle, Stéphane Saint-André, Martine Carillon-Couvreur, Pierre Aylagas, Jean-Patrick Gille, ainsi que Jean-Pierre Michel, parlementaire honoraire, sont intervenus. Parmi d’autres intervenants figuraient Nazir Hakim, haut responsable de la Coalition nationale syrienne (CNS), Tahar Boumedra, ancien responsable de l’ONU en Irak et Maryam Radjavi, Présidente-élue du CNRI.
Dans son intervention, le président du Comité international pour l'application de la justice (ISJ) a déclaré : « La situation alarmante au Moyen-Orient a mis au premier plan la question de comment combattre le phénomène de l'extrémisme islamique et ses multiples conséquences néfastes, la perte dévastatrice de vie et le déplacement massif des populations fuyant l'horreur qui arrive maintenant aux capitales européennes?
Pour traiter une question aussi sensible et aussi complexe, nous devons étudier soigneusement les racines et les origines de cette interprétation extrême de l'islam. Avec l'objectif de l'abattre non seulement militairement et logistiquement, mais aussi idéologiquement et politiquement. Je préside actuellement le Comité international pour l'application de la justice (ISJ), un comité qui rassemble un large éventail de dignitaires de plusieurs pays, provenant de tous le spectre politique, pour la promotion des droits de l'homme et de la démocratie et de la paix au Moyen-Orient.
Nous avons mené une enquête que j'ai présentée en février dernier dans le Parlement britannique. Il s'agit d'un rapport intitulé ‘’Fondamentalisme Islamique et Terrorisme : solutions et illusions’’. Où nous essayons de comprendre les origines actuelles de cette interprétation fondamentaliste de l'islam et grâce à cette compréhension nous proposons des stratégies pour la neutraliser. Je vous recommande vivement la lecture de ce rapport que vous pouvez trouver dans notre site web.
Dans la conjoncture actuelle la situation est perçue par beaucoup comme l'émergence soudaine d'une lecture extrémiste du Coran, particulièrement provenant d'une branche concrète de l'islam sunnite, le Salafisme. Et on a décidé d'accepter tout opposant à cette menace particulière comme un allié de fait. Mais la réalité est bien plus complexe que ça. Le rapport que nous avons fait dans le Comité international pour l'application de la justice montre que cette lecture est trop simple et même trompeuse.
L'origine et le berceau du fondamentalisme islamique, comme projet politique incarné dans les structures d'un état théocratique dans les temps modernes, se situent dans la révolution islamique de l'ayatollah Khomeiny en Iran en 1979. Jamais avant dans l'époque contemporaine, le fondamentalisme n’a été un projet politique ayant pour objectif d'instaurer un état théocratique. L'analyste américain Jonathan Johnson écrivait il y a 30 ans en 1979 : l'Iran est devenu la première république islamique moderne quand l'ayatollah Khomeiny a renversé le régime laïc iranien et a établi un nouvel ordre où la charia est devenue loi.
Tout d'un coup l'islamisme n'était plus l'idéologie d'un mouvement, il avait inspiré un état. La révolution islamique iranienne a été le miroir où tous les mouvements fondamentalistes qui voulaient faire de sa foi une forme d'état, se sont regardés. Et les projets fondamentalistes des ayatollahs en Iran incluent aussi en soi l'expansion de sa théocratie dans la région. Le projet du califat. Depuis 1979 les ayatollahs ont cherché à exporter la révolution aux pays voisins à travers de la violence et le terrorisme.
Dans chaque conflit majeur de la région nous trouvons des traces de l'ingérence iranienne, au Liban, en Syrie, au Yémen, en Irak. L'exportation du terrorisme et de la violence est un pilier du projet fondamentaliste. Malheureusement nos gouvernements occidentaux ont été beaucoup trop permissifs. La politique de complaisance vis-à-vis de la violence terroriste qui a même atteint les capitales occidentales comme Paris, Madrid ou Buenos-Aires, a été perçu par les fondamentalistes comme une carte blanche pour s'engager dans la violence pour gagner des concessions politiques en renforçant leur base.
En Syrie c'est le soutien inconditionnel du gouvernement iranien qui a permis au dictateur Assad de perpétuer sa guerre contre son propre peuple ouvrant ainsi l'espace à l'expansion fulgurante de Daech. L'extrémisme et le terrorisme sunnite et chiite sont les deux faces d'une même pièce. Le vrai fer de lance contre tout terrorisme chiite ou sunnite dans la région sont les forces musulmanes démocratiques avec un esprit tolérant.


Ceux qui respectent les droits des femmes, la séparation entre la religion et l'État et qui veulent pour le peuple, la démocratie, la liberté et la paix. Ce sont des forces comme nos amis du Conseil national de la Résistance en Iran (CNRI), ce sont des forces comme l'opposition syrienne, ici présente, qui devraient être nos vrais alliés pour combattre le fondamentalisme dans ces pays. »

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