Iran : Asma Jahangir déclare qu’aucun mot dans son rapport ne peut être réfuté

 Le rapporteur spécial des Nations Unies pour les droits de l'homme en Iran, Asma Jahangir, a souligné, le jeudi 7 septembre lors d'un entretien avec la BBC Farsi, l'exactitude de son rapport sur les violations des droits de l'homme en Iran.

« C'est ma principale préoccupation, le type de cadre constitutionnel iranien, la situation politique dans le pays et la manière dont le système judiciaire en Iran fonctionne », a déclaré Mme Asima Jahangir.

« Si les meilleures lois du monde étaient insérées dans ce cadre, ce qui n'est certainement pas le cas, mais même si c'était le cas, le pouvoir judiciaire ne serait pas neutre, et à la fin, tous les chemins mèneraient à une impasse lorsqu’il s'agit des institutions de base du pouvoir, il n'y aurait pas de progrès. Vous pouvez constater la déception parmi le peuple ».

« Le type de répression en Iran débouche sur des personnes qui n'ont pas de liberté d’expression. Leur vie privée est violée et ils sont privés de tous leurs droits fondamentaux. Nous constatons une hiérarchie de pouvoir en Iran, pas une variété d'opinions et cette hiérarchie de pouvoir décide d’en haut pour le peuple », a-t-elle déclaré sur la répression des libertés en Iran.

Interviewer : « Un porte-parole du ministère des affaires étrangères et le secrétaire de la Direction des droits de l'homme de la magistrature iranienne ont tous deux déclaré que votre rapport était très politique et reposait également sur de fausses preuves. Que dites-vous à propos de ceci ? »

« S'ils disent que mon rapport est basé sur des preuves non documentées, ce n'est pas le cas. J'ai soigneusement examiné les documents que j'avais en ma possession. Le gouvernement iranien ne peut pas remettre en question la validité d'un seul mot dans une phrase de mon rapport. S’ils croient en eux et je crois que je me trompe, ils peuvent me demander de visiter leur pays. Pourquoi demandent-ils seulement à ceux qui pensent pouvoir être induits en erreur ? ... S'ils croient vraiment qu'il y a des erreurs dans mon rapport, ils devraient m’ouvrir les portes du pays et prouver que j’ai tort ».
« Je n'accepte aucune exagération pour changer mes rapports et mes positions ! Ils sont le gouvernement de l'Iran, je suis aussi le Rapporteur spécial de l'ONU sur l'Iran ! Je suis déterminée dans mes responsabilités, et je me refuserai à tout compromis à ce sujet ».

Source : BBC Farsi, le 7 septembre 2017