lundi 4 décembre 2017

De quelle façon le peuple d’Iran souffre de la belligérance du régime

 Forbes, le 30 novembre 2017 - Dès les premiers jours de son règne, le régime iranien a accru la pression économique sur le peuple, en particulier sur les classes inférieures et les plus démunies.
Un des résultats frappant de cette pratique a été le phénomène étonnant de nombreux iraniens disposés à vendre leurs reins et d'autres organes, et même des mères qui vendent leur fœtus à naître. Parallèlement à cela, il y a le phénomène croissant du travail des enfants, du nombre croissant de sans-abris qui errent dans les rues et les personnes ayant même recours à fabriquer des maisons hors des tombes.

 Téhéran a une histoire de pression intérieure croissante et d’explosion des prix pour prévoir la guerre Iran-Irak 1980-1988, d’exportation du terrorisme et du fondamentalisme dans la région, et actuellement, à des finances couteuses nécessaires pour faire face aux sanctions internationales et pour gérer une économie en ruines.
 Le régime iranien a montré qu'il se souciait moins de ces choses que des milliards versés dans diverses campagnes nationales et internationales. Cela inclut l'ingérence dans les pays du Moyen-Orient, le renforcement de ses campagnes de missiles nucléaires et balistiques, et le lancement de douzaines de forces militaires et de sécurité imposant une intense atmosphère de répression interne.
 Dans le cadre d’une initiative récente, le régime iranien cherche à augmenter le prix du pain et des médicaments. Une grande partie de la classe inférieure de l'Iran est actuellement privée d'une part quotidienne de pain. Les boulangeries dans les quartiers pauvres d'Iran vendent déjà du pain sur la base de paiements mensuels.
 « ... le prix du pain sera augmenté de 32 % ... le ministre des industries a parlé de diminuer la supervision gouvernementale sur les ventes de blé et de pain », selon un reportage diffusé par la télévision officielle.
 De telles augmentations de prix, à l'origine 15 % pour le pain, ont abouti à des dilemmes alarmants pour la vie ordinaire.
 « ... les prix de divers biens ont augmenté de manière significative tandis que les augmentations des salaires annuels sont égales à la valeur de quelques kilogrammes de fruits », selon le site Baharestaneh.
 Les conditions de vie ont sombré dans de telles dépressions que même les Pasdarans (IRGC), contrôlant une grande partie de l'économie du pays et allouant des milliards pour l'ingérence régionale, ont attaqué d'autres instituts pour s’échapper d’une telle situation critique.
 "Le 10ème parlement peut être décrit comme manquant de courage, et comme étant coulant et imprévisible. Les députés ne sont plus sensibles aux difficultés économiques du peuple, en particulier concernant la pauvreté croissante dans notre société », selon Mashreq News, un autre média officiel en Iran.
 Bien que se préoccupant du bien-être de l'Iran ordinaire, ce n’est pas l’un des attributs forts des Pasdarans.
 En réponse, un membre du parlement iranien, Amir Khojaeste, a eu recours à des remarques visant à rejeter la faute sur le gouvernement du président Hassan Rohani.
 « Pourquoi ont-ils augmenté les prix du pain de 15 % et imposé des pressions sur les gens ? Les salaires sont bas et la classe inférieure endure d'énormes souffrances », a-t-il dit.
 C'est le même parlement qui a adopté un projet de loi prévoyant 600 millions de dollars pour développer le programme iranien de missiles balistiques déjà controversé et la Force Qods, qui poursuit les campagnes extraterritoriales des Pasdarans. Cela inclutd le recrutement de fantassins et de chairs à canons, de provenances aussi lointaines que l'Afghanistan et le Pakistan.
 L'Iran « possède des Basijis du monde islamique, provenant de six pays en Syrie et en Irak », a déclaré le général Mohammad Reza Yazdi, commandant de la division des Pasdarans postée à Téhéran.
 L'interférence de l'Iran en Syrie a été l'objet d'un récent appel téléphonique entre le président américain Donald Trump et son homologue français Emmanuel Macron, soulignant « la nécessité de confronter et de renverser les activités déstabilisatrices de l'Iran en Syrie ».
 Téhéran a été accusé d'allouer 30 milliards de dollars par an pour son soutien et sa promotion du terrorisme par l'intermédiaire de mandataires, y compris les Houthis du Yémen.
 Les soupçons sur les intentions des Pasdarans ont augmenté à la suite des remarques de hauts responsables cherchant à accroître la portée de leur puissance.
 Les Pasdarans joueront un rôle actif dans l'établissement d'un « cessez-le-feu » durable dans la Syrie frappée par la crise, a déclaré leur commandant en chef, Mohammad Ali Jafari, selon Reuters. Désarmer le Hezbollah libanais, principal mandataire de l'Iran dans la région et un groupe terroriste désigné connu pour ses attaques abominables, était non négociable, a rapporté jeudi la télévision d'Etat iranienne. Les rapports ont estimé « le revenu annuel du Hezbollah entre 800 millions et 1 milliard de dollars, dont 70 à 90 %, provenant de l'Iran ... »
 Le commandant en chef adjoint des Pasdarans, le général de brigade Hossein Salami, est allé aussi loin que possible, mettant en garde sur l’augmentation de la portée des missiles au-dessus de 2 000 kilomètres pour cibler l'Europe, selon des sources citant l'agence de presse Fars, affiliée aux Pasdarans.
 La coalition de l'opposition iranienne, le Conseil National de la Résistance Iranienne (CNRI), a longtemps exposé le rôle de Téhéran dans la région, en particulier en Syrie. Plaidant pour une politique de changement de régime en Iran, le CNRI a salué la désignation de terroriste des Pasdarans par Washington et considère que l'expulsion de l'Iran de la Syrie et de l'Irak est nécessaire pour que la région puisse enfin se diriger vers la paix et la stabilité.
 Considérant les décennies pendant lesquelles Téhéran a soutenu le terrorisme et s’est ingéré dans les affaires intérieures d'autres pays, ce régime continuera à piller le peuple iranien pour nourrir l’étendue de sa belligérance. Le peuple iranien a souffert sous le joug d’un tel Etat et une vague récente de manifestations en a fait sourciller plus d’un et a intensifié les inquiétudes à Téhéran.
 Par exemple, à la suite du récent tremblement de terre qui a secoué l'ouest de l'Iran, le manque de soutien de l'État vis-à-vis des victimes a été alarmant. Le tremblement de terre a infligé des dommages équivalant à 11 ans du budget de la province ciblée, selon le gouverneur de Kermanshah. Il convient de noter que le soutien annuel de Téhéran à Assad en Syrie équivaut à 150 fois celui du budget annuel de cette province.
 Un quotidien officiel iranien a averti : « Le récent tremblement de terre a dévoilé la méfiance des citoyens iraniens envers les institutions étatiques ... Cela ne restera pas sans conséquences politiques et sociales spécifiques ... ceci est un rappel de la menace imminente d’une crise totale de la confiance sociale ... », je suis un activiste politique et des droits de l’homme concentré sur l'Iran et le Moyen-Orient. J'écris aussi dans Al Arabiya English, et j'ai contribué à The Federalist, The Hill et Raddington Report. Mon tweet @HeshmatAlavi.

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