Araz Amani, le fils de 12 ans d'un célèbre militant azerbaïdjanais, décédé dans des circonstances suspectes, il y a dix ans, a été arrêté le 24 octobre avant le service commémoratif de son père. Le cousin son père, Amir Amani, a été arrêté avec lui.
Le père d’Araz, Gholamreza Amani, est mort dans un accident de voiture avec deux de ses frères le 24 octobre 2008. De nombreux Iraniens considèrent sa mort comme suspecte, allant même jusqu’à spéculer sur le fait qu’elle était préméditée par les autorités iraniennes.
Une source proche de la famille Amani a déclaré à HRANA que les deux cousins étaient allés nettoyer les pierres tombales de leur père au cimetière vers 16 heures, le mercredi 24 octobre, date à laquelle ils ont été arrêtés par huit officiers en civil. Après avoir été interrogé pendant des heures, les agents ont ordonné à Araz de téléphoner chez lui pour leur faire savoir qu’il ne serait pas libéré avant le vendredi 26 octobre à midi, soit après la cérémonie de son père.
Lors d’un appel téléphonique passé à la mère d’Araz, Gounesh Amani, la veille, des agents de sécurité avaient conseillé à celle-ci d’annuler la cérémonie. Mais elle a refusé.
Comme prévu, Araz et Amir Amani ont été libérés le 26 octobre du centre de détention du ministère du renseignement à Tabriz.
Le même jour, trois autres participants - Sajad Afrouzian, Sadollah Sasani et Ebrahim Ranjbar - ont été arrêtés pour leur présence à la cérémonie. Afrouzian et Sasani ont été libérés le lendemain, tandis que le sort de Ranjbar reste inconnu.
Tabriz est la capitale de la province du nord-ouest de l’Azerbaïdjan oriental, qui borde la République de l’Azerbaïdjan et où habite la minorité ethnique azerbaïdjanaise de l’Iran.
Source : Les Militants des droits de l'homme en Iran - 28 octobre 2018
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire