CNRI Femmes – Des infirmières en Iran ont organisé des rassemblements de protestation à Téhéran et à Yassoudj le 2 juin 2020. Un groupe d’alphabétiseurs a également organisé une manifestation dans la province du Khouzistan, dans le sud du pays.
Des infirmières de plusieurs hôpitaux de Téhéran se sont réunies sur leurs lieux de travail le 2 juin 2020 pour protester contre le faible montant des salaires fixés par le vice-ministre de la santé pour leur travail durant l’épidémie de coronavirus, qui est loin d’être terminée en Iran.
Un autre groupe d’infirmières s’est rassemblé devant le bureau du gouverneur de Yassoudj, capitale de la province de Kohguiluyeh-Boyer-Ahmad, a rapporté l’agence de presse ILNA. Elles tenaient des pancartes sur lesquelles on pouvait lire : « le chômage n’est pas la réponse à nos sacrifices. »
Les infirmières de Yassoudj ont protesté contre le refus de renouveler leur embauche après la fin du contrat de 89 jours de la faculté des sciences médicales local qui gère des CHU. Avec l’épidémie de COVID-19, les infirmières ont travaillé dur dans le cadre de ce contrat. (Agence ILNA – 2 juin 2020)
L’incapacité à employer des infirmières en Iran sur une base permanente intervient alors que les déclarations récentes de la directrice des soins infirmiers au ministère de la Santé a mis en lumière la pénurie de personnel infirmier dans la province du Khouzistan pendant l’épidémie.
Lors de sa visite dans les hôpitaux de cette province, Maryam Hazrati, la directrice en question, a déclaré : « la pénurie de main-d’œuvre est fortement ressentie à Ahwaz, Abadan et Dezfoul ; c’est particulièrement vrai en ce qui concerne les infirmières spécialisées (…) Ces infirmières ont absolument besoin d’être renforcées (…) Les infirmières au Khouzistan donnent tout ce qu’elles ont dans des conditions climatiques difficiles. Nous essayons de recruter du personnel (supplémentaire) dans d’autres provinces », a-t-elle ajouté. (Agence ILNA, 1er juin 2020)
L’agence IRNA a également rapporté qu’un groupe d’éducateurs du mouvement d’alphabétisation du Khouzistan s’est réuni en face du rectorat de la province le mardi 2 juin.
L’une des manifestantes a expliqué les raisons de la grogne : « un certain nombre d’enseignants ont été recrutés en 2013 pour travailler pour le Mouvement d’alphabétisation du Khouzistan, et travaillent sur des contrats temporaires. »
« Étant donné le besoin d’enseignants au Khouzistan, nous demandons la promotion de notre statut à celui d’enseignants temporaires », a-t-elle ajouté.
« Nos salaires ne sont plus versés depuis environ deux ans maintenant, alors que nous travaillons à plein temps », a-t-elle dénoncé.
Le 1er juin également, une quarantaine de ces éducateurs se sont réunis pour protester contre le refus de continuer à les embaucher. Le rectorat de la province avait promis de donner suite à leur recrutement.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire