Great Rally of Iranians supporters the MEK/NCRI in Washington DC -- 2019
Si on regarde la situation en Iran au cours des dernières années, on observe des mouvements de protestation qui ont provoqué au moins deux récentes répression à l’échelle nationale. Si on examine la situation depuis les années qui ont suivi la révolution de 1979, on découvre que le mouvement actuel est directement issu des premiers efforts organisés pour renverser la dictature théocratique.
La présidente élue du CNRI, Maryam Radjavi, a souligné ce lien samedi dernier lors d’une vidéoconférence en ligne par le biais de Zoom, à laquelle ont pris part des participants individuels ou en groupes depuis plus de 2000 endroits différents à travers le monde, avec plus de 100 000 personnes qui ont visionné l’événement. Elle a souligné les manifestations à l’échelle nationale qui «ont éclaté dans 900 endroits à travers l’Iran en moins de 48 heures» en novembre dernier et a noté qu’elles étaient «du même caractère et de la même essence» que la grande manifestation qui a eu lieu en 1981. Au cours de celle-ci environ un demi-million d’Iraniens ont marché vers le bâtiment du parlement national pour exprimer leur soutien aux aspirations démocratique de l’Iran postrévolutionnaire défendu par l’Organisation des Moudjahidine du peuple d’Iran (PMOI-MEK).
Les manifestations de l’an dernier et ceux qui ont eu lieu il y a 39 ans sont similaires en termes d’ampleur et de force motrice. Malgré les efforts concertés du régime pour détruire le principal groupe d’opposition, l’OMPI reste à la pointe du mouvement prodémocratie autour de la coalition du Conseil national de la Résistance iranienne.
Le soutien international du CNRI a également été important lors de la téléconférence de samedi, plusieurs personnalités ont pris la parole pour inviter leurs gouvernements à soutenir formellement le CNRI et l’opposition démocratique face à la dictature qui sévit en Iran.
Cette opposition a existé à grande échelle tout au long de l’histoire postrévolutionnaire de l’Iran. Il a persisté même quand la communauté internationale était généralement silencieuse au sujet du conflit qui opposait le régime et sa population. Telle était la situation en 1981, et pourtant l’opposition a rassemblé une telle vague de soutien interne que le régime a dû recourir à une répression brutale.
Le 20 juin est désormais commémoré comme la Journée des martyrs et des prisonniers politiques iraniens, car c’est ce jour-là en 1981 que des centaines de manifestants ont été abattus à Téhéran, marquant le début d’un effort concerté pour éradiquer l’OMPI et ses alliés. La tendance répressive a culminé en 1988 avec le massacre des prisonniers politiques qui a duré plusieurs mois. Le régime a tué environ 30 000 prisonniers politiques pendant cette période. Mais l’opposition a survécu et continue d’avancer aujourd’hui.
Le soulèvement de novembre était une preuve évidente de ces progrès, d’autant plus qu’il a pris naissance à l’échelle nationale moins de deux ans après un soulèvement précédent qui avait mis en évidence le soutien de la population pour le changement de régime.
Le soulèvement de novembre était une preuve évidente de ces progrès, d’autant plus qu’il a pris naissance à l’échelle nationale moins de deux ans après un soulèvement précédent qui avait mis en évidence le soutien de la population pour le changement de régime.
Les deux soulèvements ont été caractérisés par des slogans radicaux comme « à bas le dictateur », et tous deux ont provoqué la réponse féroce des autorités cléricales. Le soulèvement de janvier 2018 a entraîné la mort de plusieurs dizaines de manifestants, mais le nombre de morts en novembre 2019 a atteint le chiffre stupéfiant de 1500. Or, le contrecoup ne semble pas avoir découragé la résistance populaire : en janvier de cette année, les étudiants et d’autres manifestants iraniens sont de nouveau descendus dans la rue de plusieurs provinces pour condamner la tentative de dissimulation par le régime d’une frappe de missiles qui a fait s’écraser un avion commercial tuant les 176 personnes à bord.
Malgré l’épidémie du coronavirus, les autorités du régime ont ouvertement averti au sujet de l’éventualité de nouveaux soulèvements. Même le Guide suprême du régime, Ali Khamenei, a exprimé ce sentiment dans un discours le mois dernier et a appelé les milices du Bassidj à être sur leurs gardes pour contrer de nouvelles manifestations et tacher de s’opposer à l’influence grandissante de l’OMPI.
Au cours des 40 dernières années, le régime a eu recours à une répression sanglante pour réprimer l’opposition. Mais depuis le soulèvement de 1981, il n’a pas réussi à contrôler le mouvement d’opposition. Rien n’indique que ses dernières mesures répressives vont l’aider à empêcher l’attrait populaire pour le changement de régime. Alors que les mollahs sont plongés dans des crises inextricables, l’OMPI reçoit des soutiens grandissants au sein de la nouvelle génération d’Iraniens qui aspirent avec enthousiasme au changement de régime vers la démocratie et le pluralisme.
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