La pauvreté, définie comme l’absence de ressources financières suffisantes pour répondre aux normes de vie de base, est une condition qui touche des millions de personnes dans le monde. Malgré les progrès significatifs réalisés dans la réduction de la pauvreté dans de nombreuses régions du monde depuis la révolution industrielle, elle reste un problème persistant. Selon la Banque mondiale, environ 10 % de la population mondiale, soit 711 millions de personnes, vivaient dans l’extrême pauvreté en 2021, c’est-à-dire avec moins de 1,90 dollar par jour.
La pauvreté ne se limite pas à la privation économique ; elle comporte également des dimensions sociales, culturelles et politiques, ce qui nécessite une approche globale de l’atténuation et de l’éradication. En Iran, la pauvreté est le symptôme de problèmes profondément enracinés, notamment la mauvaise gestion économique, la corruption et les actions des religieux au pouvoir. Les lendemains de la révolution de 1979 promettaient la justice et l’égalité, mais ils se sont traduits par une inflation généralisée, des inégalités de revenus, le chômage et une augmentation des niveaux de pauvreté.
Les informations officielles indiquent que 80 % de la population iranienne vit en dessous du seuil de pauvreté, les enfants des zones rurales étant particulièrement touchés. L’économiste officiel Hossein Raqfar a souligné la gravité de la situation dans une interview accordée au quotidien officiel Etemad, en déclarant que « la proportion d’Iraniens vivant sous le seuil de pauvreté absolue n’est pas inférieure à 50 % ».
La mauvaise gestion économique est un facteur important de pauvreté en Iran. Le modèle de gouvernance du pays est caractérisé par la corruption, le népotisme, les violations des droits de l’homme et des politiques inefficaces. L’Iran est mal classé dans l’indice de perception de la corruption et, malgré ses vastes réserves de pétrole et de gaz naturel, il peine à développer une économie durable et diversifiée. L’absence de réformes économiques appropriées et l’inefficacité des programmes de protection sociale ne font qu’exacerber la crise de la pauvreté.
En outre, le détournement des ressources du régime clérical vers les dépenses militaires et la répression de la dissidence empêchent de répondre aux besoins de la population appauvrie.
La corruption au sein du gouvernement et des entreprises publiques a conduit à une mauvaise répartition des ressources, privant les populations vulnérables de services essentiels. Le manque de transparence et de responsabilité dans la gouvernance aggrave ces problèmes, ce qui complique la lutte contre la pauvreté.
Ce n’est que par des réformes politiques et économiques significatives que l’Iran peut espérer atténuer la crise de la pauvreté. Cela profitera non seulement au peuple iranien, mais contribuera également à la stabilité régionale et à la sécurité mondiale.
Source : Stop Fundamentalism/ CSDHI
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