samedi 9 mars 2024

Éditorial : Le boycott électoral massif par peuple iranien fait écho au changement de régime

 Vendredi 1er mars, le régime iranien a tenu ses élections parlementaires et son Assemblée d’experts dans un climat de scepticisme généralisé. Selon des évaluations complètes et des statistiques recueillies auprès de milliers de bureaux de vote, le taux de participation à cette élection s’est élevé à 8,2%, ce qui correspond à 5 millions de personnes. Parmi ceux-ci, une part importante était constituée de votes blancs. En fait, les médias affiliés au régime ont reconnu que des votes blancs prévalaient dans de nombreuses grandes villes.

Cet événement électoral, présenté par le régime comme une étape cruciale après le soulèvement de 2022, revêtait une immense importance pour l’establishment religieux. À la suite du soulèvement, il est devenu évident pour le monde que le régime manquait de légitimité auprès de la population iranienne, avec des appels croissants en faveur d’un changement de régime et de l’instauration d’une république démocratique.

Dans une tentative désespérée de sauver son autorité déclinante, le régime a eu recours à de vastes campagnes de propagande et à des tactiques de fraude flagrantes pour gonfler la participation électorale. Le guide suprême du régime, Ali Khamenei, a imploré les citoyens de participer, considérant un engagement électoral élevé comme la pierre angulaire de la sécurité nationale. Cependant, pour de nombreux Iraniens, la notion de « sécurité nationale » sous le régime équivalait à la perpétuation du système oppressif du Velayat-e Faqih.

L’appareil de sécurité du régime, notamment le Corps des Gardiens de la révolution islamique, le Basij et le ministère du Renseignement, n’a ménagé aucun effort pour contraindre le régime à se conformer et dissimuler le boycott flagrant à l’échelle nationale. Sous les directives de Khamenei, le ministère de l’Intérieur, dirigé par Ahmad Vahidi, ancien commandant de la Force Qods, s’est livré à une manipulation généralisée, notamment en truquant les votes et en assouplissant les exigences d’identification des électeurs.

Malgré ces machinations, les appels du régime sont tombés dans l’oreille d’un sourd, comme en témoigne le boycott retentissant qui a eu lieu. Ce rejet massif de la mascarade électorale du régime a porté un coup dur au fascisme religieux, démontrant l’inutilité d’une participation contrainte dans un système dépourvu de choix. La Résistance iranienne, dirigée par l’Organisation Moudjahidine du Peuple d’Iran (OMPI), a plaidé en faveur d’un boycott global, mobilisant des unités de résistance à travers le pays pour promouvoir cet objectif.

Le 1er mars, les Iraniens se sont unis pour le défier, lançant un puissant non à l’emprise autoritaire du régime. La section sociale en Iran de l’OMPI a méticuleusement surveillé les bureaux de vote dans tout le pays, documentant les cas de fraude et d’intimidation. Leurs efforts, couplés à une large mobilisation populaire, ont mis à nu la façade de légitimité qui recouvre le processus électoral du régime.

Au lendemain du boycott, les allégations de succès électoral du régime se sont effondrées sous un examen minutieux. Les évaluations du section sociale de l’OMPI ont révélé un taux de participation lamentable de seulement 8,2 %, soit l’équivalent de seulement 5 millions de personnes. Maryam Radjavi, présidente élue de la Résistance iranienne, a salué le boycott comme un témoignage de la détermination inébranlable du peuple iranien à défier la tyrannie.

Mme Radjavi a déclaré que le « non » retentissant du peuple iranien signale l’aube d’une nouvelle ère de résistance. Le régime sort de cette épreuve affaibli et vulnérable, avec une chute proche en perspective. Alors que la population iranienne continue défaire les chaînes du fascisme religieux, la voie vers la liberté et la démocratie devient de plus en plus claire. Le « non » décisif prononcé par le peuple iranien est le signe avant-coureur d’un bouleversement imminent, annonçant la chute de la tyrannie et l’aube d’une nouvelle ère de liberté.

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