• Un prisonnier politique s’immole par le feu à Chiraz en signe de protestation contre 15 ans de détention et 15 ans d’exil intérieur
Le pouvoir judiciaire des mollahs a prononcé, mercredi 20 novembre 2024, lors d’un procès en appel par contumace, les condamnations de 40 accusés dans l’affaire de l’incendie de la prison d’Evine survenu en octobre 2022, et en a informé leurs avocats. Le système judiciaire du régime du Guide Suprême avait déjà imputé cet incendie à ces 40 prisonniers le 18 juin 2024, les condamnant chacun à des peines supplémentaires allant de 2 à 12 ans de détention, au fouet et au paiement de dédommagements.
Les prisonniers politiques Loghman Aminpour, Meysam Dehban-Zadeh, Reza Salman-Zadeh et Majid Roshan-Nejad font partie de ces condamnés. Actuellement, les trois premiers sont détenus à la prison de Ghezel-Hessar à Karadj, tandis que Majid est à la prison du Grand Téhéran. Loghman Aminpour, Meysam Dehban-Zadeh et Majid Roshan-Nejad ont chacun été condamnés à 8 ans et 8 mois de détention supplémentaires. La peine supplémentaire de Reza Salman-Zadeh est de 7 ans. En outre, les quatre prisonniers ont été chacun condamnés au châtiment cruel de 148 coups de fouet, en deux fois.
Loghman Aminpour, sympathisant des Moudjahidine du peuple d’Iran (OMPI), avait déjà été condamné à 12 ans de détention pour propagande contre le régime. Sa peine est ainsi portée à 20 ans et 8 mois de détention, assortie de 148 coups de fouet. Meysam Dehban-Zadeh, également sympathisant de l’OMPI, avait précédemment été condamné à 8 ans et 8 mois de prison pour atteinte à la sécurité. Avec le nouveau verdict, sa peine est augmentée à 17 ans et 4 mois de prison, accompagnée de 148 coups de fouet. Ces sentences ont été prononcées par le juge criminel Abbas-Ali Hozan et son conseiller Khosro Khalili Mahdareiji à la cour d’appel de la 36e chambre de la province de Téhéran.
Le Secrétariat du Conseil national de la Résistance iranienne a annoncé, dans un communiqué du 21 juin 2024, que le pouvoir judiciaire des bourreaux avait condamné, le 18 juin dernier, 40 prisonniers de la prison d’Evine dans un simulacre de procès. Ils ont été accusés de manière absurde d’avoir participé à l’incendie des blocs 7 et 8 survenu le 15 octobre 2022, et condamnés à des peines supplémentaires de 2 à 12 ans de prison, à des coups de fouet et au paiement de compensations financières.
Le Secrétariat du Conseil national de la Résistance iranienne avait annoncé, dans un communiqué du 21 juin 2024, que le pouvoir judiciaire des mollahs avait condamné, le 19 juin 2024, 40 prisonniers de la prison d’Evine lors d’un procès-spectacle. Ils ont été accusés de manière absurde d’avoir participé à l’incendie des blocs 7 et 8 survenu le 15 octobre 2022, et condamnés à des peines supplémentaires de 2 à 12 ans de prison, à des coups de fouet et au paiement de compensations financières.
La Résistance iranienne avait déjà publié, entre le 15 et le 22 octobre 2022, cinq communiqués détaillant l’incendie à Evine, qu’elle qualifiait de tentative d’intimidation des geôliers contre les prisonniers lors du soulèvement populaire. Selon ces communiqués : « Le samedi soir 15 octobre, des forces brutales de la garde spéciale de la prison et des unités dites NOPO (unités spéciales des pasdarans) ont attaqué les prisonniers des blocs 7 et 8 en raison de leur soutien au soulèvement. Elles ont utilisé des gaz lacrymogènes, des matraques, ainsi que des tirs de balles réelles et de plomb, s’acharnant sur les détenus. Les agents des unités NOPO ont jeté des prisonniers du toit. Les agents criminels ont visé depuis les toits, à tirs de plombs et de balles réelles, les prisonniers qui se trouvaient dans la cour. Ils ont également attaqué le bloc 8, où sont détenus des prisonniers politiques, en tirant des balles réelles et en lançant des gaz lacrymogènes jusqu’à provoquer des étouffements. »
Aujourd’hui encore, ce sont les prisonniers qui doivent payer le prix du soulèvement de 2022, avec des peines de prison supplémentaires lourdes et des châtiments corporels.
La pression exercée par le régime criminel des mollahs sur les prisonniers, parallèlement à la montée des exécutions, est telle que, le samedi 16 novembre 2024, le prisonnier politique Saïd Gharibi, né à Chiraz en 1994 et détenu à la prison d’Adelabad, s’est immolé par le feu pour protester contre la condamnation injuste à 15 ans de prison et 15 ans d’éloignement à Tabass. Il a subi de graves brûlures au niveau du dos et des mains, mais malgré la gravité de son état, il est privé d’hospitalisation et des soins médicaux nécessaires.
La Résistance iranienne appelle le Conseil des droits de l’homme de l’ONU, son Haut-Commissaire aux droits de l’homme et sa Rapporteuse spéciale des Nations Unies sur la situation des droits de l’homme en Iran à envoyer une mission internationale d’établissement des faits pour visiter les prisons iraniennes et d’y rencontrer les détenus, en particulier les prisonniers politiques.
Secrétariat du Conseil national de la Résistance iranienne
Le 20 novembre 2024
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