samedi 1 février 2025

Le barreau de New York lance un appel pour sauver Behrouz Ehsani et Mehdi Hassani

 Le barreau de New York condamne fermement la condamnation par le régime iranien de Behrouz Ehsani, 69 ans, et Mehdi Hassani, 48 ans, deux prisonniers politiques transférés à la prison de Ghezel Hesar et menacés d’exécution imminente. L’organisation décrit leur condamnation à mort comme une « violation flagrante du droit international des droits de l’homme » et appelle à une intervention immédiate pour mettre un terme à leur exécution.

Ehsani et Hassani ont été arrêtés en 2022 pour des motifs politiques, notamment « rébellion (baghi), guerre contre Dieu (moharebeh) et propagation de la corruption sur Terre ». Les deux hommes auraient été torturés et placés en isolement prolongé dans le tristement célèbre quartier 209 de la prison d’Evin, où les prisonniers politiques sont soumis à des traitements cruels. Leurs condamnations ont été confirmées le 7 janvier 2025, malgré la condamnation généralisée des défenseurs des droits de l’homme.

Les deux hommes étaient actifs au sein du mouvement iranien « Non aux exécutions », une campagne populaire des mardis contre le taux élevé d’exécutions dans le pays. Pendant leur détention, ils ont écrit des lettres ouvertes exhortant la communauté internationale à prendre des mesures contre le recours à la peine capitale en Iran. Leur plaidoyer a suscité de graves répercussions de la part des autorités iraniennes, qui les ont accusés de propager un sentiment anti-gouvernemental.

La prison de Ghezel Hesar, connue pour ses exécutions fréquentes et ses conditions de détention désastreuses, abrite désormais Ehsani et Hassani. Leur transfert signale une exécution imminente, ce qui a incité 68 prisonniers politiques en Iran à signer une lettre publique dénonçant leurs condamnations comme un « meurtre prémédité parrainé par l’État ». La lettre souligne que l’Iran a été à l’origine de près de 75 % des exécutions dans le monde en 2024.

Violations systémiques des garanties procédurales
Le rapport du City Bar met en évidence le déni répété par l’Iran du droit à un procès équitable, en soulignant :

Aveux obtenus sous la torture ;
Déni d’assistance juridique et de soins médicaux ;
Condamnations injustes prononcées par le tribunal révolutionnaire iranien, connu pour prononcer des peines extrêmes contre les prisonniers politiques.

Le juge Afshari de la 26e chambre du tribunal révolutionnaire de Téhéran, qui a condamné Ehsani et Hassani, a un historique de décisions sévères contre des militants, notamment celles de Pakhshan Azizi (2023), Saba Kordafshari (2019) et Seyed Abolhassan Montazer (2024).

Violations du droit international
Le traitement réservé par le régime iranien à Ehsani et Hassani contrevient à de nombreux accords internationaux relatifs aux droits de l’homme, notamment :

Le Pacte international relatif aux droits civils et politiques (PIDCP), qui interdit la torture et garantit des procès équitables ; La Déclaration universelle des droits de l’homme (DUDH), en particulier les articles 5 et 10 sur le traitement humain et le respect des garanties procédurales ;
L’Ensemble de règles minima des Nations Unies pour le traitement des détenus, que l’Iran est accusé de violer en raison de conditions de détention difficiles et d’exécutions sommaires.

Appel à l’action
Le Barreau de la ville de New York appelle à une intervention internationale immédiate pour empêcher les exécutions d’Ehsani et Hassani. L’organisation exige que l’Iran mette fin à leurs exécutions, annule leurs condamnations et les libère sans condition.

Le Barreau de la ville exhorte également les Nations Unies et les organisations internationales de défense des droits de l’homme à prendre des mesures contre la répression systématique de la dissidence par l’Iran et l’utilisation de la peine capitale comme outil de répression politique.

Le cas de Behrouz Ehsani et Mehdi Hassani est devenu un autre symbole de la crise actuelle des droits de l’homme en Iran, renforçant les appels à une plus grande pression internationale sur le gouvernement iranien pour qu’il mette fin à son utilisation généralisée de la peine de mort contre les militants politiques.

Source: NCRI 

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