mardi 10 décembre 2013

Votre engagement pour les droits de l’homme croise, ce week-end à Paris, la résistance iranienne exilée en France…

                                             
QUESTIONS À - ENTRETIEN NAOMI TUTU, MILITANTE DES DROITS DE L’HOMME

IL NOUS A LAISSÉ UN GRAND HÉRITAGE
Naomi Tutu fille de Mgr Desmond Tutu

La disparition de Nelson Mandela laisse un grand vide…
Oui, mais le président Mandela nous a laissé un grand héritage. Il nous a montré comment vivre dans la dignité. Nous savons de ses geôliers qu’il a exigé d’eux le respect et leur a offert la même chose en retour. Et puis, surtout, sa vie nous assure que la justice et l’humanité sauront toujours finalement vaincre l’injustice et l’oppression.
Comment perpétuer l’action de Mandela, comme celle de votre père prix Nobel de la paix en 1984 ?
Je voudrais croire que mon travail de militante des droits de l’homme et de la justice s’avère la continuation de l’action de ces deux fils de l’Afrique dans le monde. Je sais que je tiens ces valeurs des exemples qu’eux et ceux de leur génération ont définies dans notre lutte pour moi. Comme l’a dit Martin Luther King Junior : « L’injustice n’importe où est une menace pour la justice partout. »
Lutter contre les injustices s’avère sans fin…
Je vois cependant de plus en plus de gens qui, à travers le monde, reconnaissent que la liberté et la justice sont indivisibles. Notre isolement les uns des autres est souvent mis en évidence, mais je ressens de plus en plus la reconnaissance que notre humanité est intimement liée à celle de chacun de nous sur cette planète.
Votre engagement pour les droits de l’homme croise, ce week-end à Paris, la résistance iranienne exilée en France…
Je soutiens en effet le peuple d’Iran dans sa lutte pour la justice et la démocratie. Je me souviens combien il était vital pour nous en Afrique du Sud, pendant les jours sombres de l’apartheid, que nos frères et sœurs prennent notre défense à travers le monde. Il est donc important pour moi de parler des massacres des opposants iraniens qui ont eu lieu dans les camps d’Achraf et Liberty en Irak et de souligner la manière dont le monde a gardé le silence. J’exhorte les Nations unies à offrir une protection aux réfugiés iraniens et à condamner le gouvernement irakien pour ce crime contre l’humanité.
Recueilli par S. MICHAUX

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