jeudi 12 décembre 2013

Iran : 22 exécutions en trois groupes

                         
- Le chef du judiciaire Laridjani : S’opposer à la peine de mort c’est s’opposer à l’islam

-  La visite programmée d’un groupe d’eurodéputés dans l’Iran des mollahs est une trahison des droits humains et de la justice. Elle encourage le fascisme religieux à verser davantage de sang.

La vague de pendaisons se poursuit à travers l’Iran. Les bourreaux de Khamenei ont procédé le 11 décembre à l’exécution groupée de 7 détenus à la prison de Gohardacht près de Téhéran. Le 5 décembre, ils avaient déjà procédé à deux autres exécutions collectives de 15 condamnés à la prison de Dieselabad de Kermanchah et à la maison d’arrêt centrale d’Ilam (ouest de l’Iran).

Les 7, 10 et 12 décembre, trois détenus kurdes ont été exécutés à la prison centrale d’Oroumieh dans le nord-ouest du pays. Le transfert de prisonniers en cellule d’isolement juste avant la pendaison se poursuit, notamment pour deux détenus politiques issus de la minorité arabe d’Iran originaire d’Ahwaz (sud-ouest) qui ont été emmenés le 8 décembre vers un point inconnu et qui sont sur le point d’être pendus.
Sadegh Laridjani, chef du judiciaire des mollahs, a déclaré le 11 décembre que les rapports de la communauté internationale sur la dégradation des droits humains en Iran étaient des mensonges, avant d’ajouter « s’opposer à la peine de mort c’est s’opposer à la loi de l’islam ».  Concernant la loi inhumaine et anti-islamique de Qessas (œil pour œil, dent pour dent), il a affirmé : « c’est avoir des attentes inconsidérées que de vouloir de nous que l’on s’abstienne d’appliquer le contenu du Coran en raison d’un résolution. L’appareil judicaire ne tient pas compte des protestations et poursuit son œuvre avec fermeté. » Les mollahs pensent que le mot islam est le pseudonyme de dictature religieuse et que par conséquent s’opposer au exécutions revient à s’opposer au système funeste et anti-islamique du guide suprême dont le peuple iranien veut le renversement.

La vague sans répit de pendaisons depuis l’entrée en fonction de Rohani ne cesse de prendre de l’ampleur et le régime ne cache plus sa crainte de la situation sociale explosive et d’un soulèvement populaire. Cela montre que prêter à cette dictature des illusions de modération ne fait qu’alimenter la machine à pendre, à torturer et à massacrer des mollahs.

La visite programmée de quelques eurodéputés en Iran au moment où les exécutions arbitraires et collectives battent leur plein dans tout le pays, constitue une trahison des droits humains et de la justice, et encourage le fascisme religieux à verser davantage de sang. Le voyage de ces personnes connues pour soutenir les mollahs, a rencontré à une vaste opposition au Parlement européen. Le groupe du parti populaire européen (PPE), le plus grand du parlement, a annoncé qu’aucun de ses membres ne fera partie de cette délégation. Il a ajouté :« il est regrettable que le nombre d’exécutions en Iran après l’entrée en fonction du nouveau gouvernement ait augmenté (...) un des éléments nécessaires au dialogue interparlementaire doit être les droits humains, les ONG et les représentants de l’opposition. »

Le président du groupe des Conservateurs et Réformateurs du PE a également annoncé qu’aucun membre de son groupe ne faisait partie de la délégation. « On ne voit aucune indication d’une amélioration de la situation des droits humains en Iran sous le mandat de Rohani. (...) tant que l’on ne verra pas de changement dans la situation des droits humains, dans le soutien au terrorisme et dans le développement de l’arme nucléaire de la part de l’Iran, les eurodéputés ne doivent pas se rendre en Iran », a-t-il ajouté.

Secrétariat du Conseil national de la Résistance iranienne
Le 12 décembre 2013 

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire