CNRI - À l'occasion de l'anniversaire de la révolution antimonarchique le 11 février 1979 en Iran, une conférence a été organisée à Paris avec la participation de nombreuses personnalités françaises et internationales, dont Robert Rochefort , Vice-président du MoDem, Maryam Radjavi, Présidente du CNRI, Jean-Pierre Brard, ancien député,Yves Bonnet, ancien directeur de la DST, et une délégation américaine composée de Rudy Giuliani, ancien maire de new York, Michael Mukasey, ancien ministre de la justice, Alan Dershowitz, éminent juriste, Patrick Kennedy, ancien parlementaire et neveu de JFK. Intitulée « l’intégrisme islamiste, les racines, les solutions et le rôle du régime iranien », la réunion était organisée sur l’invitation du Comité français pour un Iran démocratique (CFID).
Dans son intervention plein d'intensité, l'eurodéputé Robert Rochefort a déclaré:
« Après avoir été touchés par ces attaques terroristes ici en France, nous pouvons dire que nous sommes dans le même bateau, nous avons besoin de votre aide aussi, nous sommes ensemble menacés par les mêmes risques.
Je tiens à vous dire que l'horreur n'a pas de graduation, comme le fondamentalisme chiite ou sunnite - je ne suis pas un théologien musulman et je ne vois pas de différence entre les deux. De la même façon, quand je vois les lapidations en Iran, la barbarie de Daech avec les décapitations ou les kalachnikovs qui ont tué les journalistes de Charlie hebdo, tout ceci est la même horreur. Je crois que nous avons à lutter contre ce même mal ensemble.
J'ai entendu nos amis américains dire que la dictature en Iran est pire. Je ne sais pas si nous avons à graduer la terreur pour savoir qui est le pire, mais ici en France, il y a un mois, des millions de gens sont descendus dans les rues et ont pris conscience de quelque chose. Et cette chose est maintenant notre responsabilité, la nôtre et la vôtre.
Quand il s'agit comme ça de combattre la terreur, nous avons ensemble pour devoir de leur faire savoir que c'est la même continuité, le même continuum. Les racines de cette terreur qui ont touché la France il y a un mois sont les mêmes qui génèrent la dictature en Iran.
Les peuples européens comprendront qu'il sera alors possible d'étendre la solidarité de tous ces gens vers votre pays. Dans ce monde globalisé où nous sommes de plus en plus près les uns des autres, où l'information circule, le peuple européen doit savoir ce que vos frères, sœurs, parents et tous vos amis sont encore en train de vivre aujourd'hui en Iran.
Ceci est un même fil, un fil qui va des pays occidentaux jusqu' en Irak, en Syrie, au Yémen et en Iran, un fil qui va devant le défi de laisser le régime iranien acquérir l'arme nucléaire. Ce fil, si on le tisse, on est dans la possibilité de dire que votre combat est aussi notre combat. Nous avons d'ores et déjà les solutions pour gagner ce combat.
Ces solutions sont présentes dans nos chartes, elles sont présentes dans vos textes aussi ,ce sont le respect des déclarations des droits de l'homme, la séparation entre le pouvoir politique et le pouvoir religieux, l'égalité des droits entre les hommes et les femmes, la tolérance entre toutes les croyances, même pour ceux qui croient en rien.
Nous devons rester vigilants car nous sommes confrontés aux mêmes défauts, la Realpolitik, qui est une tentation pour les pays, de régler des problèmes, de faire des accords ici et là avec le régime de Téhéran.
Une fois de plus, notre lutte est la même. Alors le mouvement de la résistance en Iran devient le mouvement de la résistance des démocrates, des hommes et des femmes partout dans le monde. Ce combat pour la vie est une lutte pour les humanistes de ce siècle ; ce qui se passe dans votre pays est une tragédie, mais c'est maintenant le moment du courage, de l’unité, de l'intelligence. La résistance que vous construisez depuis trente ans, c'est maintenant une résistance mondiale que nous mettrons en place avec vous, grâce à vous, pour vous, mais pour nous aussi. »
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