L’Arabie Saoudite a appelé la Commission des droits de l’Homme de l’Assemblée générale de l’ONU à condamner les interventions du régime iranien et de la Russie en Syrie, a rapporté Reuters mardi. Un projet de résolution préparé par l’Arabie Saoudite et soutenu par le Qatar et d’autres pays arabes, mais aussi par les Etats-Unis, le Royaume Uni, la France et d’autres puissances occidentales, a été présenté lors d’une réunion de la Commission des droits de l’Homme de l’Assemblée générale de l’ONU.
Ce projet de résolution concernant la Syrie et des déclarations concernant l’Iran, la Corée du Nord et le Myanmar devraient être soumis à un vote dès la semaine prochaine, ont indiqué des diplomates. Le vote aura lieu après une réunion ministérielle sur la Syrie cette semaine à Vienne avec la participation des États-Unis, de la Russie et d’autres grandes puissances.
Sans nommer explicitement la Russie, ce projet de résolution « condamne fermement toutes les attaques contre l’opposition modérée syrienne et appelle que ces attaques cessent immédiatement, étant donné que celles-ci profitent à Daech et à d’autres groupes terroristes, tels que le Front al-Nusra. »
Le texte fait ainsi allusion à l’intervention de la Russie qui a mené des raids aériens contre les forces d’opposition en Syrie depuis plus d’un mois. Moscou affirme qu’il cible les positions de Daech, mais des officiels occidentaux disent que plus de 80 pourcent de ces frappes ont visé d’autres forces rebelles, notamment celles soutenus par l’Occident.
Ce projet de résolution condamne la présence en Syrie de « tous les combattants terroristes étrangers et les forces étrangères qui luttent pour le compte du régime syrien, notamment les Brigades Al-Ghods, le Corps des gardiens de la Révolution du régime iranien et des milices telle que le Hezbollah. »
Ce projet de résolution exige que les milices étrangères quittent le territoire syrien immédiatement. Il désigne Daech et d’autres groupes extrémistes comme responsables de nombreuses violations de droits.
La plupart des critiques mentionnés dans ce projet de résolution vise le régime du président syrien Bachar al-Assad, un allié du régime iranien et de la Russie que les pays arabes et occidentaux aimeraient voir évincé.
Les auteurs de ce texte se disent « gravement préoccupés par l’usage disproportionné de la force par les autorités syriennes contre les civils. » Ils affirment que jusqu’à présent, plus de 250.000 personnes sont mortes dans la guerre civile en cours en Syrie.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire