samedi 2 décembre 2017

Iran : Tortures et pressions inhumaines sur les prisonniers politiques

 Les autorités de la prison de Gohardacht à Karaj, à l'ouest de la capitale iranienne de Téhéran, refusent de satisfaire les demandes des prisonniers de la cellule 4 de la section 10 de cet établissement. Ces prisonniers ont été transférés dans cette section le 30 juillet à la suite d'une incursion brutale et soudaine, et continuent d'être privés de tous soins médicaux adéquats et contact téléphonique. L’état de santé de Mohammad Banazadeh, 71 ans, souffrant de maladies cardiaques et intestinales, et de Majeed Assadi, souffrant d'une maladie chronique de l'estomac, sont considérés comme graves.

Les autorités empêchent également tout traitement médical pour Arash Sadeghi, un autre prisonnier de cette section qui souffre de nombreuses problèmes de santé dues à une grève de la faim qui a duré plus de 70 jours. Mohammad Nazari, prisonnier politique de 42 ans, transféré à la prison centrale d'Orurmieh (au nord-ouest de l'Iran) après une grève de la faim de 99 jours, a été violemment battu par des gardiens à son entrée et transféré en isolement cellulaire. Nazari, qui a passé 24 ans derrière les barreaux, souffre de divers problèmes de santé - dont une maladie rénale - et doit subir une intervention chirurgicale. Les autorités ont cependant empêché son transfert à l'hôpital.
Ramine Hossein Panahi, un prisonnier politique kurde, demeure emprisonné dans des « résidences secrètes » des services de Renseignement des Gardiens de la révolution (pasdaran) à Sanandaj, dans l'ouest de l'Iran. Il se trouve dans un état de santé extrêmement grave. Il a souffert de trois blessures par balle lorsqu'il a été arrêté par les pasdaran le 23 juillet et les autorités refusent de le transférer vers la prison de Sanandaj ou de lui fournir des soins médicaux. En raison de sa collaboration avec des groupes kurdes, il a été condamné pour « inimitié contre Dieu » et « actes contre la sécurité nationale. » Les autorités empêchent également sa famille d'engager un avocat.
Arzhang Davoudi, prisonnier politique âgé de 64 ans, exilé à la prison de Zābol (au sud-est de l'Iran) depuis septembre dernier et détenu en isolement, souffre de diabète et a de graves troubles de la vue. Malgré le fait qu'il ait purgé 14 ans de sa peine, Davoudi a été transféré dans différentes prisons sur 16 chefs d'accusation différents. Ces établissements manquent du minimum nécessaire en matière de moyens médicaux et sanitaires.
À la prison centrale de Zahedan, après que les prisonniers politiques ont refusé de participer à une commémoration du régime, les contacts téléphoniques ont été interrompus pour les prisonniers des quartiers 3 et 4, dont la plupart sont de confession sunnite. Dans cette même prison, les tortionnaires ont refusé de soigner Mohammad Azizi, un prisonnier politique de 21 ans dont le bras avait été blessé le mois dernier lors de son arrestation par des pasdaran. Il a été accusé d’« actes contre la sécurité nationale » et est dans un état critique en raison d’une infection.
Le prisonnier politique Sohail Arabi a également été transféré la semaine dernière dans la section 1 de la prison d'Evine, mis en quarantaine et privé d'équipements de communication et de visites, après avoir enduré une longue grève de la faim en prison.
La section 7 de la prison d'Ardebil est devenue une « cage » pour les prisonniers politiques et on leur refuse la récréation. Dans la même prison, dans un acte brutal, un prisonnier de droit commun a été enchaîné, le 13 novembre, à une barre métallique dans la cour par un temps froid. Ce moyen de torture à la prison d'Ardebil a déjà entraîné la mort de nombreux prisonniers.
La Résistance iranienne appelle les organisations internationales des droits de l'homme à prendre des mesures efficaces pour remédier à la situation difficile des prisonniers politiques en Iran.

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