jeudi 4 juin 2020

Iran : le chef du judiciaire et un ancien procureur reconnaissent leur participation active dans des crimes contre l’humanité


Pictures of some martyrs of 1988 massacre in Iran
Il est nécessaire de juger ces criminels
 Dans une interview à la télévision officielle le 2 juin 2020 pour l’anniversaire de la mort de Khomeiny, Ebrahim Raïssi, chef de l’appareil judiciaire du régime iranien et membre de la commission de la mort dans le massacre des prisonniers politiques de 1988, a déclaré tout en défendant ce crime contre l’humanité : « Eh bien, il ne fallait pas laisser de chance à ces [Moudjahidine du peuple] (…) Et des gens comme le martyr Assadollah Lajevardi [connu comme le boucher de la prison d’Evine] qui connaissait bien les hypocrites (terme péjoratif pour qualifier l’OMPI), des gens comme le martyr Katchoui [funeste directeur de la prison d’Evine] et beaucoup de ces proches qui connaissaient bien l’OMPI (…) Ce sont des gens pour lesquels l’imam n’aurait pas dû avoir pitié, et l’imam [Khomeiny] les connaissait bien.»

Dans une autre partie de son interview, Raïssi a ajouté : « j’ai assisté à une réunion avec trois ou quatre de mes amis pour faire un rapport sur certains de ces cas à son éminence [Khomeiny]. Quand nous sommes sortis, nous avons senti que (…) l’imam était plus révolutionnaire que nous. Nous étions allés rapporter que nous faisions ces choses, et nous craignions que l’imam ne nous mette en garde contre le fait d’en faire trop (…) Cependant, nous avons réalisé que l’imam avait beaucoup d’avance sur nous, et non seulement il nous a encouragés, mais il a dit aussi que nous devrions suivre cela avec sérieux, et pas seulement à Téhéran mais aussi dans d’autres provinces. »
Terrifié par l’accueil général réservé à l’OMPI en Iran et sur la scène internationale, le chef du judiciaire des mollahs a répété : « les jeunes d’aujourd’hui ne savent pas qui sont les Moudjahidine du peuple, parce qu’ils se sont présentés de manière respectable en Europe.» Il a ajouté : « malheureusement une question importante reste de savoir comment se fait-il que des terroristes qui étaient jusqu’à hier sur la liste noire, en Europe et aux Etats-Unis, où ils étaient connus comme terroristes, comment par des marchandages politiques, ils les ont sortis de la liste noire et collaborent maintenant avec eux et leur donnent refuge. Nous devrions apprendre à connaître les hypocrites (OMPI), tout comme l’imam les connaissait bien. »
Le 1 juin, le mollah criminel Morteza Moghtadaï, ancien procureur et membre du Conseil suprême de la magistrature durant le massacre des prisonniers politiques de l’été 1988, a déclaré : « Il y a eu beaucoup d’attaques à cette époque et ils s’en sont beaucoup vantés, disant pourquoi tant [de partisans de l’OMPI] étaient exécutés (…) Un point important est que je ne veux pas nommer le monsieur qui était une des icônes religieuses et qui était notre voisin (…) Il m’a conseillé de ne pas poursuivre les emprisonnements et les exécutions en cours. J’ai dit que Dieu nous en préserve, nous obéissons aux ordres de l’imam [Khomeiny] (…) Il a dit, dites non à l’imam ! Il n’est pas possible de dire non, dites-lui que ce n’est pas à notre avantage de le faire (…) J’ai dit que je le jure devant Dieu, l’imam lui-même a dit de continuer résolument, [l’imam a dit d’exécuter] même les hypocrites [les partisans du l’OMPI] qui restent fermes sur leurs positions, et s’ils sont libérés de prison aujourd’hui, demain ils continueront leurs explosions. C’étaient les instructions que l’imam nous avait données, et nous avons agi conformément à sa décision.»
Les déclarations du chef du judiciaire et de l’ancien procureur des mollahs, sont des aveux clairs et nets de leur participation active dans des crimes contre l’humanité et ils doivent comparaitre devant une cour internationale pour y être jugés.

Secrétariat du Conseil national de la Résistance iranienne
Le 3 juin 2020

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