jeudi 4 juin 2020

Iran : Les violations des droits humains en mai 2020

 CSDHI - Iran Human Rights Monitor (HRM) a publié un compte-rendu sur les violations des droits humains en Iran, perpétrées en mai 2020. En voici un résumé.
En mai 2020, les principales préoccupations en matière violations de droits humains étaient la persécution croissante des militants politiques, le recours à des peines cruelles et inhabituelles, ainsi que l'arrestation et la détention des personnes accusées d’infractions non violentes pendant la pandémie du coronavirus, qui est plus meurtrière dans les prisons en raison de un manque d'hygiène et de soins médicaux.

Certains prisonniers non violents ont été temporairement libérés au début de la pandémie mais ils ont été arrêtés de nouveau en mai, même si l’épidémie de la COVID-19 n'est toujours pas maîtrisée. Entre-temps, plusieurs cas d'infections au coronavirus et de décès ont été enregistrés dans les prisons iraniennes, notamment au pénitencier du Grand Téhéran, à la prison de Qarchak, à la prison de Sheiban, à la prison d'Evine, à la prison centrale d'Oroumieh et à celle de Vakilabad.
Peines de prison
De nombreux militants, avocats et manifestants pacifiques ont été condamnés à de lourdes peines au cours du mois de mai, notamment :
Nasrin Javadi, qui a été arrêtée lors d'une paisible Journée internationale des travailleurs le 1er mai 2019 et condamnée à cinq ans de prison.
La prisonnière politique, Sakineh Parvaneh, a été condamnée à cinq ans de prison et à deux ans d'interdiction d'appartenir à des groupes politiques. 
La militante civile Jila Makvandi, condamnée par contumace à six ans de prison.
Les avocats Payam Derafshan et Farokh Foruzan, qui ont chacun été condamnés à un an de prison et à deux ans d'interdiction d'exercer.
Les militants politiques Mehdi Sakhi Sakha, Afshin Barzegar Jamshidi et Majid Zabihi ont chacun été condamnés à 4 ans et deux mois de prison.
La prisonnière politique Rezvaneh Ahmad Khan Beigi a été condamnée à six ans de prison pour avoir participé aux manifestations de novembre 2019.
Plus de 20 personnes ont été condamnées à la flagellation et à des peines de prison à la suite des manifestations pacifiques contre l’abattage par le régime iranien d’un avion de ligne ukrainien en janvier 2020 ou pour avoir assisté aux cérémonies commémoratives des victimes.
Arrestations et assignations
Il y a eu une nouvelle vague d'arrestations arbitraires en Iran, les forces du régime réprimant la résistance iranienne, ainsi que toute personne critiquant le régime. Elles ont également arrêté des personnes qui avaient été condamnées à des peines de prison, alors que les peines auraient dû être suspendues jusqu'à la fin de la pandémie, poursuivant inlassablement ses violations des droits humains.
Somayeh Ramooz, une coiffeuse de 37 ans, a été arrêtée pour ses activités sur les réseaux sociaux et emmenée au centre de détention du renseignement de Bushehr.
Ali Younesi et Amir-Hossein Moradi, étudiants primés de l'Université de technologie de Sharif, ont été arrêtés et détenus sans mot pendant 26 jours, avec 18 autres militants.
L'auteure kurde Mojgan Kavousi a été arrêtée pour purger sa peine de six ans et quatre mois de prison pour avoir participé aux manifestations de novembre 2019.
La militante des droits civils, Soheila Hejab, a été violemment arrêtée après avoir assisté à son audience devant la cour d'appel et emmenée à la prison de Qarchak.
Le militant travailliste Hirad Pirbodaghi a été convoqué pour purger une peine de 6 mois de prison.
Akram Rahimpour, l'épouse du syndicaliste emprisonné Jafar Azimzadeh, a reçu une citation à comparaître devant le ministère du renseignement.
Source : Iran Focus (site anglais)

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