CSDHI - Sept manifestants iraniens ont été jetés en prison en Iran parce qu'ils ne pouvaient pas payer l'amende à laquelle ils ont été condamnés à cause de leur présence à une manifestation pacifique en 2017, où ils ont exigé que la mine d'or Agh Dareh engage des locaux plutôt que d’employer des travailleurs moins chers ailleurs.
Les sept ont été condamnés à une amende de 5 millions de tomans (environ 240 €) ou 21 mois de prison, mais parce que cinq d'entre eux étaient au chômage, que l'un d'entre eux a dû quitter son emploi à la mine et que l'autre travaille comme berger, ils n'ont pas pu payer l'amende et ont donc été arrêtés et emmenés en prison.
Daryoush Nikzad, qui travaillait à la mine, a été arrêté le 10 juin pour purger sa peine et maintenant les habitants de la région pauvre d'Agh Dareh essaient de collecter des fonds pour payer les amendes.
L'agence de presse ILNA a déclaré que le directeur de la compagnie minière Agh Dareh s'est rétracté de sa plainte contre les habitants, il y a environ sept ou huit mois, l'avocat le confirmant auprès du ministère de la justice, mais le procureur a quand même porté plainte pour le caractère public de ce soi-disant délit.
Pour l'essentiel, les Iraniens ne sont pas autorisés à protester et le régime les punit s'ils le font pour donner l'exemple et décourager d'autres protestations. ALL Global trade Union a rapporté que 17 mineurs d'or d'Agh Dareh ont été publiquement fouettés en mai 2016 parce qu'ils avaient protesté lorsque la société avait licencié 350 employés.
Le régime ne reconnaît pas les syndicats indépendants, donc les travailleurs en Iran reçoivent régulièrement des punitions cruelles et inhabituelles pour des rassemblements et des protestations pacifiques, ce qui est encore pire quand on sait que tous les travailleurs iraniens vivent sous le seuil de pauvreté et se voient régulièrement refuser leurs salaires déjà maigres.
La Confédération générale italienne du travail (CGIL), qui avec environ 5,5 millions de membres est le deuxième plus grand syndicat d'Europe, a publié une déclaration au début du mois pour exprimer sa solidarité avec les travailleurs iraniens. Dans cette déclaration, la CGIL a exposé la situation épouvantable des travailleurs iraniens et a demandé à l'Organisation internationale du travail et au Haut-Commissariat des Nations unies aux droits humains de « défendre les droits fondamentaux des travailleurs » dans ce pays.
Ceci intervient après qu'un travailleur soit mort de suicide après avoir sauté dans un puits de pétrole dans le sud-ouest de l'Iran la semaine dernière pour protester contre le fait qu'il n'avait pas reçu son salaire. Un autre homme serait mort de suicide de la même manière et pour la même raison si ses collègues de travail ne l’avaient pas sauvé à temps.
Source : Iran Focus
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