CSDHI - Le 5 mai 2020, le militant civil Rouhollah Mirzaei s'est rendu à la prison d'Evine à Téhéran en Iran, pour purger sa peine. Il a d'abord été admis dans le quartier de quarantaine et il est actuellement détenu dans le quartier 8 de la prison d'Evine en Iran.
Il avait été convoqué en mars au plus fort de l'épidémie du coronavirus.
Les proches de M. Mirzaei disent qu'il avait été menacé d'être arrêté et emmené de force en prison, s'il ne se rendait pas. Il a donc dû se présenter pour éviter toute descente chez lui, où il vivait avec sa mère âgée et ses frères et sœurs malades.
Rouhollah Mirzaei est né en 1982 à Ilam, dans l'ouest de l'Iran. Il est célibataire et, depuis la mort de son père, c'est lui qui s'occupe de sa mère, de ses deux sœurs et de ses deux frères. Bien qu'il ait fait des études supérieures, il était au chômage. Il a été poursuivi par la justice iranienne après avoir publié plusieurs post afin de protester contre la situation actuelle en Iran.
M. Mirzaei a été arrêté par des agents du renseignement à Téhéran le 21 avril 2019. Pendant plus d'un mois, il a été interrogé sous la torture physique et psychologique et enfermé en isolement dans le quartier 209 du ministère du renseignement à Evine. Le 25 mai 2019, il a été temporairement libéré sous caution jusqu'à la fin de sa procédure judiciaire.
Rouhollah Mirzaei a par la suite été jugé par la section 23 du tribunal révolutionnaire de Téhéran et condamné à deux ans de prison pour « insulte du Guide » et « propagande contre l'État dans le cyberespace ».
Pendant sa détention, il a aidé le personnel médical dans différents hôpitaux et a travaillé 24 heures sur 24 pour sauver des vies.
Dans un message sur Twitter, il a expliqué pourquoi et comment il a été appréhendé : « Des milliers de jeunes ont été appréhendés comme moi. Je n'avais pas d'autre choix que de demander justice par tous les moyens possibles. J'ai vivement protesté, bien sûr de manière totalement civile... Je n'ai jamais été membre d'un groupe et je n'ai jamais eu de liens avec eux. J'ai tellement crié que le ministère du renseignement m'a arrêté à Téhéran après mon retour de Pol-e Dokhtar où j'aidais les victimes des inondations. Après plusieurs semaines d'interrogatoire dans le quartier 209 de la prison d’Evine par l'inspecteur Moghaddassi, ils ont émis une mise en accusation contre moi. Et le tribunal révolutionnaire m’a finalement condamné à deux ans de prison. Au plus fort de la crise du coronavirus, j'ai été convoqué pour purger ma peine. »
Source : Iran HRM
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