Amnesty International : Une éminente avocate iranienne spécialisée dans la défense des droits humains a été renvoyée en prison lundi 21 janvier, après que la permission de sortie de trois jours lui ayant été accordée pour qu’elle rende visite à sa famille ait été écourtée. Elle s’attendait pourtant à ce qu’elle soit prolongée.
Nasrin Sotoudeh, qui a commencé à purger une peine de six ans d’emprisonnement en septembre 2010, a pu bénéficier de sa première permission hors de la prison d’Evin (Téhéran) jeudi 17 janvier, après le versement d’une caution élevée.
Amnesty International agit depuis longtemps en vue d’obtenir sa libération sans condition car cette femme est une prisonnière d’opinion ; elle est en effet emprisonnée uniquement en raison de ses activités pacifiques en tant qu’avocate défenseure des droits humains.
Nasrin Sotoudeh nie toutes les accusations portées contre elle, notamment celles de « propagande contre le système » et d’appartenance à une organisation « illégale », le Centre de défense des droits humains (CDDH).
« Nasrin Sotoudeh, dont le travail en faveur des droits humains a été reconnu au niveau international, en particulier lorsque le prix Sakharov de l’Union européenne lui a été décerné l’an dernier, est une prisonnière d’opinion et doit être remise en liberté immédiatement, sans condition et de manière définitive », a déclaré Ann Harrison, directrice adjointe du programme Moyen-Orient et Afrique du Nord d’Amnesty International.
« La permission de sortie de Nasrin Sotoudeh, d’une durée de trois jours, n’était en fait qu’un simulacre cruel et illustre le peu de respect qu’ont les autorités iraniennes pour leurs obligations internationales relatives aux droits humains. »
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