mercredi 23 janvier 2013

Un chrétien Irano-américain jugé à Téhéran pour atteinte à la sécurité nationale



AFP: Un Irano-Américain converti au christianisme a comparu lundi devant un tribunal de Téhéran pour atteinte à la sécurité nationale, mais pourrait être rapidement libéré sous caution, a annoncé l'agence Isna, citant l'avocat de l'accusé.
Saeed Abedini, 32 ans, naturalisé américain et converti au christianisme, avait été arrêté en septembre lors d'une visite en Iran, selon sa famille.
Présenté devant un tribunal révolutionnaire, M. Abadini a rejeté les accusations d'avoir "établi des églises privées pour porter atteinte à la sécurité nationale et de collusion en vue de commettre des crimes", a expliqué à Isna son avocat, Nasser Sarbazi. Il n'est pas accusé d'espionnage, a-t-il souligné.
Selon l'avocat, Saeed Abedini pourrait être libéré "dans les prochains jours" en échange d'une caution de quatre milliards de rials (environ 115.000 dollars), et serait autorisé à quitter le pays.
Sa famille avait dit la semaine dernière craindre qu'il "soit condamné à une très longue peine de prison ou à la peine de mort". Selon son épouse, Saeed Abedini avait déjà été arrêté en 2009 et relâché après avoir passé un accord avec les autorités, selon lequel il ne devait pas s'engager dans des activités religieuses en Iran. La porte-parole de la diplomatie américaine Victoria Nuland avait fait part des "inquiétudes sérieuses" des Etats-Unis sur ce cas.
Résidant aux Etats-Unis, il serait retourné neuf fois en Iran depuis cette date, sans jamais avoir de problème, avait ajouté son épouse. Il travaillait à l'édification d'un orphelinat près d'une ville du nord du pays.
La constitution iranienne reconnaît les droits de certaines minorités religieuses, dont les chrétiens, mais l'apostasie est punie de la peine capitale en vertu de la charia (loi islamique) en vigueur en Iran.
En septembre, les Etats-Unis avaient salué la libération de Youcef Nadarkhani, un pasteur évangélique iranien emprisonné en 2009 et condamné à mort pour s'être converti. Le verdict avait été annulé par la Cour suprême iranienne. Le département d'Etat avait alors dénoncé la situation "grave" des libertés religieuses en Iran.

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