mercredi 2 avril 2014

Iran : le régime intensifie la pression sur les prisonniers politiques lors des fêtes de Norouz

                             
Coups, isolements, interdiction des visites et des appels, destruction de matériels et saisies.

La garde spéciale de la prison centrale d’Oroumieh, dans le nord-ouest de l’Iran, a lancé un raid le 31 mars sur la section 12 des prisonniers politiques.  La quarantaine d’agents, agissant sur ordre du chef de la maison d’arrêt, ont fouillé la section et saisi les carnets et les livres des détenus, avant de détruire leurs affaires personnelles. Ils ont ensuite jeté plusieurs prisonniers politiques au mitard. Quatre jours auparavant, les hommes du régime avaient menacé et harcelé Sami Hosseini, un détenu politique condamné à mort.
Le 27 mars, à la prison de Gohardacht, en banlieue de Téhéran, un gardien du nom de Khazaï avait insulté les détenus de droit commun et politiques par haut-parleurs. Immédiatement, 300 détenus avaient protesté et refusé de prendre leur petit-déjeuner. Le mouvement s’est rapidement répandu aux autres sections pénitencières, et craignant une mutinerie, les gardiens ont dû s’excuser auprès des prisonniers.

Actuellement, le prisonnier politique Ali Moezzi, qui a de la famille au camp Liberty et a déjà connu la prison politique dans les années 1980, le pasteur Behnam Irani et le bloggueur Mohammad-Reza Pour-Chajari, sont incarcérés dans cette prison.

Durant les célébrations du Nouvel An iranien, qui ont duré 13 jours et commencé le 20 mars, les mesures répressives ont redoublé dans les prisons.

Dans la soirée du 21 mars, les gardiens de la maison d’arrêt centrale de Zahedan, dans le sud-est de l’Iran, ont battu et insulté les détenus de la section 5 dans un raid violent et les ont envoyés dans la cour. Ils ont ensuite jeté toutes leurs affaires dans le hall et les ont détruites ou volées. Les détenus ont protesté. Un gardien du nom de Rezaï s’est défoulé en passant à tabac un de ces prisonniers qui a été emmené au mitard par des tortionnaires, le nez en sang.

A la prison d’Evine, après avoir annulé toutes les permissions de sortie, la première visite de la semaine a aussi été annulée et les appels téléphoniques aux familles ont été interdits.

Le régime des mollahs, incapable de régler les crises internes et internationales, voit dans la répression sa seule voie de sortie face à la population excédée. Les prisonniers politiques souffrent ainsi d’une double pression. La persécution, la torture et les pressions visent à empêcher leurs protestations et les condamnent à une mort lente dans les geôles du régime. 

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