mardi 29 avril 2014

Un 19e membre de l’OMPI victime du blocus médical à Liberty

                                         
 Mohammad Babaï dont le transfert à l’hôpital a été volontairement retardé par les forces irakiennes, est décédé d’un arrêt cardiaque

 Dans l’après-midi du 28 avril, Mohammad Babaï, membre de l’Ompi, dont le transfert à l’hôpital avait été volontairement retardé par les forces irakiennes du camp Liberty, est mort d’un arrêt cardiaque à la clinique irakienne du camp. Il s’agit de la 19e victime du blocus médical inhumain et de l’absence d’accès libre aux soins et aux hôpitaux imposés par le pouvoir irakien.
Mohammad Babaï, 55 ans, avait rejoint les rangs de l’Organisation des Moudjahidine du peuple d’Iran (Ompi) il y a trente ans pour lutter contre le fascisme religieux en Iran. Cela faisait environ trois mois qu’il attendait de pouvoir se rendre à l‘hôpital pour y être soigné.
 Le 5 février 2014, il avait consulté à la clinique du camp en raison d’une douleur à la cage thoracique, et le médecin irakien avait diagnostiqué une ischémie cardiaque qui nécessitait qu’il se rende à un hôpital de Bagdad pour y être soigné.
 Malgré les demandes et les suivis permanents des habitants de Liberty, ce n’est que le 17 mars qu’il avait pu être conduit à l’hôpital. Après avoir consulté un cardiologue, il devait être hospitalisé du 31 mars au 1er avril à Bagdad. Mais le 31 mars, prétextant d’un trop grand nombre de malades à conduire à l’hôpital, les agents du cabinet du premier ministre ne l’avaient pas emmené à Bagdad.
 Ce n’est qu’à force d’appels qu’un nouveau rendez-vous avait été pris pour le 12 mai. Malheureusement, le 28 avril il a été atteint d’une attaque cardiaque. Il a été immédiatement conduit à la clinique du camp, très pauvre en équipement. Rien n’a pu être fait et il est décédé. Ainsi, 84 jours après ses premiers symptômes, Mohammad Babaï est mort faute d’accès libre aux soins médicaux.
  Le blocus médical criminel commencé en 2009 par le gouvernement irakien à Achraf, s’est aggravé avec le transfert des Achrafiens à Liberty. Les habitants du camp sont privés du minimum d’équipement médical qu’ils possédaient à Achraf. La Résistance iranienne a annoncé à plusieurs reprises après le transfert à Liberty, que les habitants sont privés du minimum médical dont ils bénéficiaient à Achraf, que  le pouvoir irakien s’oppose au transfert de ces équipements, que la clinique irakienne du camp n’est pas dotée du minimum permettant de traiter les urgences et que les habitants n’ont pas un accès libre aux services médicaux en Irak.
 Le gouvernement irakien, avec la collaboration de l’ancien représentant spécial du Secrétaire général de l’ONU à Bagdad et certains individus dont il se servait à la MANUI, a essayé d’inverser la réalité. Certains rapports établis par ces individus au nom de l’ONU, ont fait croire par des mensonges que les habitants avaient accès aux mêmes soins médicaux que les citoyens irakiens et que c’est « la direction du camp » qui « limite l’accès aux services médicaux ».
 Tout en soulignant que priver une population d’accès aux soins médicaux relève clairement du crime contre l’humanité, et que les responsables et les facilitateurs de cette situation doivent être poursuivis et traduits en justice, la Résistance iranienne appelle le gouvernement américain et l’ONU à agir de toute urgence pour mettre fin à ce blocus inhumain, faire transférer les équipements médicaux d’Achraf à Liberty et  que les habitants de Liberty aient un accès libre aux soins médicaux en Irak à leurs propres frais.

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