vendredi 11 avril 2014

Reporters Sans Frontières soutient la résolution du PE sur l’Iran

                            
RSF - Le Parlement européen a adopté jeudi 3 avril 2014 une résolution sur la stratégie de l’Union européenne à l’égard de l’Iran. Pour la première fois, le Parlement européen affiche une volonté claire de prendre en compte les droits de l’homme dans la construction des relations entre l’Europe des 28 et l’Iran. La résolution, qui “demande à l’Iran de coopérer avec les organismes internationaux de défense des droits de l’homme et ses propres ONG”, s’associe à “l’appel urgent de 772 journalistes iraniens adressé au président iranien pour que ce dernier tienne sa promesse et autorise la réouverture de l’association des journalistes iraniens”. Elle invite aussi “l’Union à intégrer les droits de l’homme dans tous les aspects de ses relations avec l’Iran”.
 “Nous saluons cette démarche qui met en avant la question des droits de l’homme dans les relations avec l’Iran. Les mesures prévues par cette résolution constituent un point de départ. Faisant contre-poids à la question du nucléaire iranien et à la défense des intérêts économiques européens, elles sont une base pour la prise en compte du respect des libertés fondamentales dans les discussions bilatérales”, déclare Christophe Deloire, secrétaire général de Reporters sans frontières.
 Depuis le 31 mars, date de publication de la proposition de résolution, différents responsables du régime dont certains proches du Guide Suprême Ali Khamenei ont multiplié les attaques contre la communauté internationale et les Européens. Le régime des Mollahs a réagi avec virulence à l’article 17 de la résolution qui dispose que “toute future délégation du Parlement en Iran devrait s’efforcer de rencontrer des membres de l’opposition politique et des militants de la société civile et de rencontrer des prisonniers politiques.”
 “Les menaces et autres attaques proférées contre l’Union européenne par les responsables politiques et religieux iraniens n’ont aucune légitimité de la part d’un régime ne respectant pas le droit international relatif aux droits de l’homme. En demandant l’application des accord d’Helsinki dans un régime autoritaire, l’Union européenne encourage et légitime les demandes de la société civile en matière de droits humains. L’Union semble enfin prendre une position adaptée face à l’un des pays les plus répressifs au monde à l’égard de la liberté de l’information, pays qui demeure l’une des plus grande prisons du monde pour les journalistes et les net-citoyens. Nous demandons la libération immédiatement de 52 journalistes et net-citoyens emprisonnés.", déclare Réza Moini, responsable du bureau Iran-Afghanistan de Reporters sans frontières.
 Un bilan désastreux pour la liberté de l’information

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