dimanche 27 juillet 2014

Conférence à Paris : la dictature religieuse foyer de la guerre confessionnelle au Moyen-Orient

                
 Maryam Radjavi : La paix et la démocratie au Moyen-Orient nécessitent l’éviction du régime iranien, foyer de l’extrémisme et du terrorisme
• Nous condamnons les bombardements de la population palestinienne. Le massacre de civils à Gaza qui détourne l’attention de l’Irak et de la Syrie, sert les intérêts du régime iranien et doit cesser immédiatement.
• Les envois d’armes en Irak et en Syrie par le régime iranien violent les résolutions du Conseil de sécurité de l’ONU. La communauté mondiale doit contraindre les mollahs à les cesser.
• La coopération des USA avec le régime iranien en Irak est une grave erreur. La seule solution pour sortir de la crise en Irak, est la destitution de Maliki,l’éviction du régime iranien et la mise en place d’un gouvernement d’union nationale
• Les intervenants ont souligné que les pays occidentaux ont joué le plus grand rôle dans le développement de l’extrémisme et du terrorisme, en soutenant Maliki, en ignorant ses crimes, et en n’apportant pas de soutien actif à l’opposition démocratique syrienne.
              
Le 26 juillet, Maryam Radjavi, présidente élue de la Résistance iranienne, a participé à une conférence à Paris intitulée « La dictature religieuse foyer de la guerre confessionnelle au Moyen-Orient ». Elle y a estimé que le régime du guide suprême était l’instigateur de l’extrémisme sous couvert de l’islam et le principal facteur des malheurs et des crises que subit le monde musulman, notamment l’Irak, la Syrie, la Palestine, le Liban et d’autres pays de la région.
               
Cette conférence s’est déroulée en présence de personnalités politiques et religieuses de nombreux pays de quatre continents. La dirigeante de l’opposition iranienne a estimé que la solution pratique pour établir la paix, la tolérance et la démocratie dans la région était d’en évincer le régime iranien. Concernant les événements de la région, elle a souligné les points suivants :
               
1- Nous condamnons les bombardements de la population palestinienne sans défense par Israël. Nous demandons des mesures internationales urgentes pour faire cesser le carnage et les attaques contre les civils et nous soutenons les efforts du président Mahmoud Abbas pour un cessez-le-feu immédiat. Cette attaque qui détourne l’attention du monde de la crise en Irak et en Syrie, sert avant tout les intérêts du régime iranien. Elle retarde le projet de la fin de la division palestinienne et surtout de la composition d’un gouvernement d’union nationale qui met hors de lui le régime iranien.
        
2- Les envois d’armes, d’équipements et d’avions de chasse en Irak et en Syrie pour y maintenir en place les dictatures de Maliki et d’Assad, violent les résolutions du Conseil de sécurité de l’ONU. La communauté internationale doit mettre fin à son silence dans ce domaine et contraindre les mollahs à cesser leurs envois d’armes.
3- Le gouvernement américain en Irak ne doit pas tomber dans la collaboration avec le régime iranien et fournir de l’aide au pouvoir qui lui est inféodé. C’est commettre une nouvelle grave erreur en Irak et cela ne mènera qu’à plonger ce pays dans la guerre civile.
4- Les mensonges du régime iranien sur un supposé soutien de l’Ompi à l’EIIL et de contacts avec ce groupe sont de la pure fiction et n’ont pour but que de préparer le terrain à un autre massacre de l’Ompi et à une nouvelle catastrophe humanitaire.
5- Tout en exprimant notre indignation devant l’oppression, la répression et les violences à l’encontre des chrétiens à Mossoul, nous saluons la prise de position de l’Association des savants musulmans et des tribus en Irak qui condamne l’exode forcée des chrétiens. Les oulémas qualifient à juste titre la répression des chrétiens par l’EIIL de « crime contre des innocents qui sort de la voie conseillée par le Prophète de l’islam dans la manière de traiter les chrétiens et les autres monothéistes » et ils demandent le retour des chrétiens dans leurs foyers.
6- En protestation à l’exportation du terrorisme et de l’intégrisme, au génocide en Syrie et en Irak, au déclenchement de conflits confessionnels dans tout le monde arabe, du Bahreïn au Yémen jusqu’au Liban, nous appelons les pays arabes et musulmans de la région à rompre leur relations politiques avec le régime du guide suprême en Iran.
           
7- La complaisance du groupe des 5+1 avec le régime des mollahs et la prolongation sans fin des négociations nucléaires n’auront d’autre résultat que de donner davantage d’opportunités à ce régime pour recourir encore à la tromperie. La communauté internationale doit mettre à l’ordre du jour l’application complète des résolutions du Conseil de sécurité de l’ONU, en particulier l’arrêt total de l’enrichissement. Les négociations atomiques doivent aussi demander des comptes au fascisme religieux sur les violations sauvages des droits humains en Iran et les génocides en Syrie et en Irak. Les travaux clandestins nucléaires, les violations des droits humains et l’exportation de l’intégrisme et du terrorisme, sont les trois aspects indissociables du régime du guide suprême.
             
Dans une autre partie de son intervention, Maryam Radjavi a également déclaré : Le régime iranien et ses agents en Irak s’efforcent de profiter des conditions actuelles en Irak pour réprimer les habitants de Liberty et trouver des prétextes pour en préparer le terrain. Dans ces circonstances, l’ONU et les Etats-Unis doivent respecter leurs engagements et le droit international en transférant de toute urgence l’ensemble des habitants du camp en Europe ou aux USA et jusqu’à ce que cela soit fait, prendre immédiatement des mesures pour les protéger au camp Liberty. Des observateurs de l’ONU et une unité de casques bleus doivent s’installer en permanence à Liberty.
             
Plusieurs personnalités ont pris la parole dans cette conférence, notamment Sid Ahmed Ghozali, ancien Premier ministre algérien, le Dr Nazir Hakim al-Merfaq secrétaire de la Coalition nationale syrienne et le Dr Badr Jamous Vice-président de la coalition syrienne, Mohammad Al-Orabi, ancien ministre égyptien des Affaires étrangères, le cheikh Khalil Meroun, recteur de la mosquée d’Evry, Na’ayem a-Alajarameh, Présidente de la commission des femmes et de la famille du parlement jordanien, Madallah Altarawneh, député jordanien et président du parti Allameh, Najimeh Taytay, ancienne ministre marocaine de l'Education et de la Jeunesse, Na’ima Bushareb, députée marocaine, Bernard Kouchner, ancien ministre, Rama Yade, ancienne secrétaire d’Etat, Walid Phares, spécialiste du Moyen-Orient, Marc Ginsberg, ancien ambassadeur américain au Maroc, Sabah Almokhtar, avocat irakien, Zahed Orouge, députée azerbaidjanaise, Amal al-Dube’i, juge yéménite, Jalal Gandjeï, président de la commission de la Liberté des cultes du CNRI, une délégation d’imams de France et de comités de musulmans français, ainsi que des représentants d’associations iraniennes.
Les intervenants ont souligné que réduire le problème de l’Irak à l’EIIL est une erreur dangereuse qui ne sert que les intérêts de l’EIIL et du régime iranien. Ils ont dit que le seul moyen pour empêcher le conflit de s’aviver est de destituer Maliki et de soutenir le peuple et les tribus et les groupes irakiens qui sont les principaux éléments de cette grande révolte et qui sont la meilleure réponse aux intégristes. Ils ont mis en avant que les USA et les pays occidentaux, ont joué le plus grand rôle dans le développement de l’extrémisme et du terrorisme, en soutenant Maliki, en ignorant ses crimes contre le peuple irakien, surtout les sunnites, tout comme l’inaction face aux crimes de Bachar Assad et l’absence de soutien actif à l’opposition démocratique syrienne.
Lors de cette conférence, des messages ont été diffusés et lus, comme celui du Dr Tarek Al-Hachemi, ancien Vice-président irakien, le colonel Riaz Al-As’ad un des fondateurs de l’Armée syrienne libre (ASL), et les messages de dizaines de généraux et officiers supérieurs de l’ASL, de nombreux parlementaires et militants politiques de pays arabes et musulmans en soutien aux objectifs de cette conférences.

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