samedi 7 novembre 2015

Il ne faut pas s'assoir à la même table que les assassins des droits de l'homme en Iran – Sid Ahmed Ghozali


Le 1 novembre 2015 s’est tenue à Auvers-sur-Oise (Val d’Oise) au siège du Conseil national de la Résistance iranienne, une cérémonie en hommage aux 23 victimes de l’attaque criminelle, à la roquette sur le camp Liberty où résident des membres de l’Organisation des Moudjahidine du peuple d’Iran (OMPI) en Irak.
Lors de son intervention à cette cérémonie, Sid Ahmed Ghozali, ancien premier ministre d’Algérie a déclaré :
« C'est le cœur brisé que je m'adresse à vous et à travers vous à mes frères du camp liberty que je continue d'appeler les habitants d'Achraf. Ces combattants de la liberté, ces bâtisseurs de la civilisation. Parce que c'est d'un côté le monde barbare, ce qu'il fait du monde civilisé. Vous le savez mieux que moi, les Moudjahidines du peuple ne sont pas seuls.
Et les Moudjahidine du peuple qui depuis 50 ans combattent pour la liberté, pas seulement pour la liberté de leur peuple mais pour la liberté de tous les peuples. Et à commencer par les peuples arabo musulmans.
Mes chers frères et sœurs combattants de la liberté,
Vous savez mieux que moi que rien ne se donne pour rien et que pour qu'un peuple ait sa place au soleil il faut qu'il donne le plus cher de lui-même. Ceux qui sont au camp liberty savent très bien ce que coûte le combat pour la liberté. Si les 30000 prisonniers exécutés (en 1988) en l'espace de quelques mois avaient simplement dit nous ne sommes pas des moudjahidine du peuple ils avaient la vie sauve. Parce qu'ils refusaient de dire ça, ils savaient très bien ce qu'il en coûterait.
Alors oui j'ai le cœur brisé, mais très franchement je ne sais pas qu'est ce qui est le plus fort? Est-ce la douleur que je partage avec vous? Ou est-ce la révolte ou la dénonciation de ceux des gouvernants qui s'assoient à la même table que des assassins ? Et cela au nom des droits de l'homme et au nom des libertés.
Car cette histoire que nous sommes des milliers à dénoncer depuis des années, cette tragédie que nous sommes des milliers à annoncer chaque fois, surtout depuis juillet 2009, il s'est passé six bains de sang. En plus des agressions quotidiennes, de l'embargo, des harcèlements, de la torture psychologique.
Alors il y'a là un problème de responsabilité et de crédibilité; il y a là un problème de responsabilité et de crédibilité; et je le fais comme l'a fait Madame Maryam Radjavi, je m'adresse directement à l'administration américaine : Ce qui se passe maintenant ne grandit pas les Etats-Unis à nos yeux.
Et ne grandit pas le monde occidental. Qui a promis à chaque habitant d'Ashraf en le désarmant ? Qui s'est engagé d'assurer la protection des gens d'Ashraf? Qui s'est engagé auprès de chacun des 3400 qu'ils bénéficieront de la protection de la convention de Genève? Qui il y a trois ans a promis aux organisations des Nations unies que moyennant le départ d'Ashraf pour aller au camp liberty leur sécurité serait assurée?
Il est clair que les représentants des Nations unies de l'administration américaine, ont lié les mains des combattants de la liberté pour qu'ils soient à la merci de n'importe quel assassin. Et c'est un exemple très rare dans l'histoire.
Où on voit une population complètement désarmée, avec des conditions, des promesses; cette population livrées régulièrement aux tirs de fusées fabriquées avec l'argent du peuple iranien, par le monde occidental pour assassiner des iraniens.
Donc le moment est venu comme l'a dit notre sœur Myriam Radjavi, pour que chacun prenne ses responsabilités. Je vous dis franchement, autant je continue à admirer les acquis des peuples occidentaux, autant je me pose sérieusement la question sur la crédibilité des gouvernants qui se gargarisent tous les jours du concept de droits des gens, de droits individuels, des droits des peuples et des libertés.
Et qui en même temps s'assoient à la même table que les assassins des droits de l'homme et de la liberté. Je vous remercie.

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