Le jeudi 10 décembre, à l’occasion de la Journée internationale des droits de l’Homme, les membres des deux Chambres du Parlement du Royaume-Uni ont tenu une conférence au siège de la Chambre des Communes pour discuter sur la situation des droits de l’Homme, de l’actuelle situation politique en Iran et dans la région, mais aussi sur la récente attaque terroriste contre le les dissidents iraniens résidant au camp Liberty en Irak.
Cette conférence a été présidée par Lord Carlile of Berriew, le co-président du Comité parlementaire britannique pour la Liberté en Iran (BPCIF). Parmi les personnes qui ont pris la parole lors de cette conférence, il y a eu notamment : David Jones, député ; Steve McCabe, député ; Bob Blackman, député ; Jim Shannon, député ; Lord Dholakia ; Lord Clarke of Hampstead ; Lord Maginnis of Drumglass ; Lord Cotter ; Lord Judd ; Peter Carter, membre du barreau des droits de l’Homme de l’Angleterre et du Pays de Galles ; Peter Mathews, membre indépendant du Parlement irlandais ; Paulo Casaca, ancien député européen ; Mme Dowlat Nowrouzi, la représentante du CNRI du Royaume-Uni ; et Linda Lee, ancien président de « Law Society » de l’Angleterre et du Pays de Galles.
Dans son message adressé à cette conférence, la présidente élue du Conseil national de la Résistance iranienne (CNRI), Mme Maryam Radjavi, a remercié les députés des deux chambres du Parlement britannique pour leurs efforts visant à promouvoir les droits de l’Homme en Iran. Elle a ajouté : « La raison de cette répression brutale que les mollahs ont imposé à notre peuple est qu’ils veulent se maintenir au pouvoir. Les Iraniens ne veulent pas de ce régime barbare et ils ont donc organisé une résistance généralisée contre le régime. Chaque mois, les enseignants, les étudiants et les ouvriers organisent plusieurs centaines d’actions de protestation. Chaque jour, ces protestations deviennent plus fortes. Même des prisonniers politiques envoient des messages de l’intérieur des prisons pour appeler les gens à résister. Ces actions de protestation ont inspiré de nombreux soulèvements populaires et contribuent à la réalisation d’un grand changement pour instaurer en Iran un Etat de droits respectant les droits de l’Homme et les libertés. »
Concernant la situation au camp Liberty, Mme Radjavi a déclaré : « Depuis 2009, 141 membres de l’OMPI ont été tuées et plusieurs centaines d’autres ont été gravement blessés ou handicapés dans des attaques. Il est temps que les Etats-Unis et l’ONU honorent leurs engagements. Il faut que les résidents du camp Liberty soient autorisés à vendre leurs biens au camp d’Achraf pour financer leur réinstallation. »
Dans leurs déclarations, les députés ont averti que la situation des droits de l’Homme en Iran s’est détériorée. Ils ont souligné que le nombre des exécutions a augmenté de façon choquante, en particulier dans les mois qui ont suivi l’accord nucléaire, contrairement aux promesses de Rohani. Ils ont également exprimé leurs préoccupations concernant la récente vague d’arrestation de journalistes et d’étudiants et la répression sévère des médias. Ils ont dit que cette répression fait partie d’une campagne coordonnée du régime des mollahs pour faire taire toute dissidence dans la société iranienne et pour consolider son emprise sur le pouvoir.
Les orateurs se sont félicités des déclarations du ministre des Affaires étrangères, Baroness Anelay of St Johns, concernant une récente résolution de l’ONU sur la situation des droits de l’Homme en Iran. Cette résolution a condamné le régime de Téhéran pour ses violations systématiques des droits de l’Homme et a appelé les autorités iraniennes à mettre fin aux exécutions, pendaisons publiques et l’utilisation de la torture et autres peines dégradantes.
Les députés britanniques ont également condamné la septième attaque meurtrière contre les membres de l’opposition iranienne, l’OMPI, résidant au camp Liberty en Irak, à la demande du régime de Téhéran, pendant laquelle 80 roquettes ont été tirées contre ce camp. Dans cette attaque, 24 résidents ont été tués et plusieurs dizaines d’autres ont été gravement blessés. Simultanément avec ces attaques terroristes, les organes sécuritaires du régime des mollahs ont arrêté en Iran des membres des familles des prisonniers politiques sympathisants de l’OMPI.
Lord Carlile of Berriew, le co-président du Comité parlementaire britannique pour la Liberté en Iran (BPCIF) qui a présidé cette conférence a déclaré : « Nous nous félicitons de l’engagement de la FCO à agir et transformer les paroles en action. Nous appelons le Royaume-Uni et de l’UE à conditionner les relations avec le régime de Téhéran à l’amélioration concrète et vérifiable de la situation des droits de l’Homme en Iran, en particulier la fin des exécutions et la libération des prisonniers politiques. »
David Jones, député et président de la Campagne parlementaire internationale pour la défense des résidents d’Achraf et de Liberty (IPCDA) a déclaré : « Les gouvernements britannique et américain doivent agir pour assurer la protection des résidents du camp Liberty, notamment l’entrée des gilets de protection et des murs de protections (T-wall), ainsi qu’une protection aérienne pour empêcher de futures attaques à la roquette contre le camp Liberty. Ils doivent également exercer des pressions sur le gouvernement du Dr Al-Abadi en Irak pour que les officiels irakiens ayant des liens connus avec le régime iranien soient expulsés du comité gouvernemental chargé de la gestion du camp Liberty. Ces officiels sont responsables d’attaques contre le camp Liberty et doivent être poursuivis pour leurs crimes contre l’humanité. »
Il a ajouté : « Le gouvernement du Royaume-Uni doit également reconnaître les aspirations démocratiques du peuple iranien, en établissant des relations avec le CNRI et son président élu, Mme Maryam Radjavi, et en soutenant le plan en dix point présenté par Madame Radjavi pour l’Iran de demain qui est une option viable et une feuille de route pour éradiquer l’extrémisme et le fondamentalisme de la région. »
Lord Dholakia a affirmé : « Le gouvernement britannique devrait prendre des initiatives sur la scène internationale, doit désigner les responsables des violations des droits de l’Homme en Iran et mettre fin à cette spirale d’impunité, en imposant des sanctions contre les responsables de crimes odieux commis par le régime iranien, en particulier contre le guide suprême de ce régime et contre les officiels du Corps des gardiens de la Révolution. Le Royaume-Uni doit demander qu’ils soient traduits devant des tribunaux internationaux. »
Lord Clarke of Hampstead a déclaré : « Je me joins à mes collègues et j’appelle le gouvernement à prendre des mesures concrètes pour faire cesser les exécutions en Iran, notamment la fin de l’utilisation de la peine de mort contre des mineurs conformément aux recommandations mentionnées dans la dernière résolution de l’ONU contre le régime de Téhéran. Ces exécutions ont sérieusement violés des conventions internationales. »
Steve McCabe, député, a déclaré : « Depuis la prise de fonction d’Hassan Rohani, il y a eu plus de 2000 exécutions en Iran. Le nombre des exécutions sous Rohani est sans précédent durant les 25 dernières années (40% de plus par rapport au nombre des exécutions sous son prédécesseur, Ahmadinéjad). Nous ne pouvons plus fermer les yeux sur ce qui se passe en Iran. Le gouvernement britannique doit se mettre aux côtés des femmes et des jeunes en Iran. Le régime des mollahs n’a rien d’autre à offrir au monde que la répression, le terrorisme et le fondamentalisme. »
Paulo Casaca, ancien député européen et directeur exécutif d’« ARC Humankind » basé à Bruxelles, a présenté son nouveau rapport sur la situation des droits de l’Homme en Iran. Il a déclaré : « Pendant la période de détente entre l’Occident et l’ex-Union soviétique au début des années 1970, l’Occident n’a jamais ignoré les valeurs comme les droits de l’Homme et les libertés fondamentales qui font partie des éléments importants de la Déclaration de Helsinki en 1975. Toutefois, au cours des négociations nucléaires avec l’Iran, l’Occident n’a pas respecté ces principes et a ignoré les violations systématiques des droits de l’Homme par le régime iranien contre ses propres citoyens. En outre, le fait d’ignorer les ingérences de Téhéran dans les affaires intérieures de ses voisins a provoqué une crise humanitaire régionale sans précédant depuis la Seconde Guerre mondiale. »
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