mercredi 2 décembre 2015

Pour vaincre Daech, il faut cibler le régime iranien qui est le parrain du terrorisme à travers le monde


Pour vaincre Daech, il faut cibler le régime iranien qui est le parrain du terrorisme à travers le monde
Par Alireza Jafarzadeh
Foxnews.com - Dans les attaques terroristes du vendredi 13 novembre à Paris, 129 personnes innocentes ont été tuées et beaucoup d’autres ont été blessés. La France a mené de nombreuses opérations pour trouver les auteurs de ces attentats et a par ailleurs lancé des raids contre les bases de Daech en Syrie, afin de démanteler les réseaux terroristes et empêcher la réitération de telles attaques.
La Syrie et l’Irak ont été des terrains propices pour le développement de Daech. Ce groupe terroriste a profité du contexte de la guerre civile en Syrie et des conflits interconfessionnels en Irak pour prendre le contrôle de vastes zones dans ces deux pays. Du point de vue géopolitique, le régime théocratique au pouvoir en Iran est indiscutablement un acteur clé dans la crise en Syrie. Tant que Bachar al-Assad est au pouvoir, cette crise va s’aggraver et va par ailleurs alimenter les violences intercommunautaires dans l’Irak voisin.
Au moins 5000 membres des pasdaran du régime iranien sont actuellement actifs en Syrie. Des milliers de membres de Hezbollah et de miliciens irakiens, ainsi que des mercenaires afghans et pakistanais les ont rejoints en Syrie.
Les pasdaran du régime iranien combattent surtout les forces de l’Armée syrienne libre et ils même pas présents dans des régions où ils pourraient entrer en contact avec Daech.
Le tristement célèbre commandant de la Force Ghods, le général Ghassem Soleimani, a dépêché ses principaux lieutenants en Syrie, notamment son adjoint, le général Esmaïl Qa’ani, qui a récemment commandé les pasdaran lors une bataille à Alep (il a remplacé le général Hossein Hamedani qui a été tué au mois d’octobre en Syrie). De nombreux autres commandants de haut-rang des pasdaran y ont été envoyés, notamment le général Ghassem Rostami (commandant de la logistique de la guerre en Syrie, ancien commandant de la Base Khatam et ancien ministre de pétrole sous Mahmoud Ahmadinéjad) et le général Ahmad Madani (commandant des pasdaran sur le front nord en Syrie et actuellement basé dans la région d’Alep). Jusqu’à présent, 16 généraux des pasdaran ont été tués en Syrie.
On ne peut pas éliminer Daech uniquement en intensifiant les opérations militaires contre les bases de ce groupe. Pour vaincre Daech, il faut un changement fondamental de politique pour assécher les ressources des fondamentalistes islamistes et les viviers où ils recrutent des terroristes.
Rappelons que les fondamentalistes islamiques ont commencé leurs activités terroristes après que les mollahs ont pris le pouvoir en Iran en 1979. Depuis lors, les mollahs ont institutionnalisé ce phénomène sinistre et le terrorisme est devenu un pilier de leur régime. Ils ont fait des prises d’otages, des opérations suicides et les attentats dans les pays occidentaux, en usurpant le nom de l’islam. Les fondamentalistes sous le nom l’islam ont bénéficié des moyens d’Etat que le régime iranien mettait à leurs dispositions, leurs activités ont pris une ampleur sans précédent et ils ont inspiré de nombreux autres groupes extrémistes dans différents pays à travers le monde.
Le régime des mollahs au pouvoir en Iran est l’incarnation de la version chiite de ce fondamentalisme, alors que Daech est l’incarnation de la version sunnite de cette menace planétaire. Le régime de Téhéran est depuis plusieurs décennies le parrain de nombreux groupes terroristes. Il leur fourni des armes et de l’argent et met à leur disposition toutes sortes de ressources, notamment ses réseaux d’influence dans différents pays.
Comme Maryam Radjavi, la présidente élue du Conseil national de la Résistance d’Iran, a souligné après les attaques de Paris, l’intégrisme sous le nom de l’islam – que ça soit dans sa version chiite incarnée par le régime de Vélayat-e-Faghih à Téhéran ou dans sa version sunnite incarnée aujourd’hui par Daech – n’a rien à voir avec l’islam. C’est un phénomène inquiétant qui est ennemi de la paix et de l’humanité.
Avant les attentats de Paris, le président François Hollande avait déclaré le 23 octobre 2015, lors d’une visite à Athènes : « Bachar al-Assad n’est pas la solution, il est le problème. » Assad a massacré 300.000 personnes et a provoqué l’exode de plusieurs millions de personnes. Il doit partir. Le départ d’Assad va par ailleurs diminuer de façon significative la capacité de Téhéran de soutenir le Hezbollah au Liban et sera un coup dur contre l’influence régionale du régime iranien.
Alireza Jafarzadeh, est le directeur-adjoint du bureau à Washington du Conseil national de la Résistance d’Iran. En 2002, il a révélé l’existence des sites nucléaires jusqu’à lors secrets du régime iranien à Natanz et à Arak. Ses révélations ont déclenché les inspections de ces sites par l’Agence internationale de l’énergie atomique. Il est l’auteur du livre intitulé « The Iran Threat » (Edition Palgrave MacMilla – 2008).
Son adresse email : jafarzadeh@ncrius.org 

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