lundi 26 juin 2017

Amnesty International : L'activiste iranien emprisonné Omid Alishenass doit être libéré

 Amnesty International - Le défenseur iranien des droits humains Omid Alishenass est détenu dans la prison d'Evine de Téhéran dans des conditions déplorables pendant plus de six mois.
Il purge une peine de sept ans pour son travail pacifique dans le domaine des droits de l'homme, qui inclut une campagne contre la peine de mort. Il est un prisonnier de conscience.

Omid Alishenass, âgé de 33 ans, est détenu dans la section 7 de la prison d'Evin depuis la mi-décembre 2016. Il a été obligé de dormir à même le sol pendant plus d'un mois au cours de l'hiver, lorsque les températures à Téhéran atteignaient des températures tombant jusqu'à -5 ° C, avant de pouvoir avoir un lit, et il partage maintenant une pièce surpeuplée avec 20 autres prisonniers.
Omid Alishenass est également obligé d'acheter de la nourriture à ses frais pour avoir une alimentation plus équilibrée puisque les repas fournis par la prison ne contiennent pas suffisamment de fruits ou de légumes. Ces conditions correspondent à d'autres rapports que Amnesty International a reçus au cours de l’année dernière concernant la section 7, dont certains indiquent qu'elle est infestée de cafards et de souris. Omid Alishenas a été arrêté par les Pasdarans, le 11 décembre 2016, dans sa maison et transféré dans la prison d'Evine pour commencer à purger une peine de sept ans de prison. Avant son arrestation, il n'avait jamais reçu de sollicitation formelle pour commencer à purger sa peine d'emprisonnement.
Omid Alishenass a d'abord été condamné, par la branche 28 de la cour révolutionnaire de Téhéran, à 10 ans d'emprisonnement en mai 2015 après avoir été reconnu coupable par le tribunal de « rassemblement et complot de crimes contre la sécurité nationale » et « insulte du Guide suprême ». Le verdict a énuméré les activités pacifiques suivantes comme étant la « preuve » d'activités criminelles :
- participation à un rassemblement devant le bureau des Nations Unies à Téhéran en solidarité avec les habitants de Kobani en Syrie ;
- distribution des brochures contre la peine de mort ; rédaction d’articles sur Facebook décrivant l'exécution massive des prisonniers politiques dans les années 1980 comme étant inhumaine ;
- association avec des « agents inquiétants » (une référence aux militants des droits de l'homme) ;
- et visite des mémoriaux des personnes tuées lors des protestations de 2009, mentionnés dans le verdict du tribunal comme « actes de sédition ».
Le verdict se réfère également à lui lorsqu’il a fait la promotion d’un film intitulé « To Light a Candle », qui souligne le déni du droit à l'enseignement supérieur pour les étudiants bahaïs. En septembre 2016, la branche 36 de la cour d'appel de Téhéran a réduit sa peine à sept ans de prison.
Source : Amnesty international

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