lundi 26 juin 2017

Les ouvriers d’une compagnie sucrière en grève en Iran

 Des centaines de travailleurs de l’industrie sucrière de Haft Tepe sont mis en grève et demandent le paiement de leurs salaires impayés. Les forces de sécurité ont interdit l’entrée de l’usine à 30 travailleurs jeudi 22 juin.
Selon l’agence de presse officielle ILNA, les grévistes ont déclaré que leur employeur avait interdit l’entrée de la compagnie à 30 ouvriers, insinuant qu’ils menaient les protestations. Il faut noter que ces 30 ouvriers ont entre 18 et 22 ans d’expérience. Les protestations continueront jusqu’à jeudi.

Le journal officiel avait rapporté plus tôt que près de 1500 contractuels et travailleurs permanents avaient participé à la grève la semaine dernière.
Les salariés ont protesté contre le fait qu’ils n’ont pas été payés depuis quatre mois, ainsi que leurs bonus pour l’année 2015 et 2016, tout comme leurs primes qui n’ont pas été versées par l’employeur à l’organisation de la sécurité sociale. C’est pour cette raison que les cartes d’assurance des salariés n’ont pas été renouvelées.
ILNA a rapporté que les salariés de la compagnie sucrière Haft Tepe ont arrêté de travailler quasiment tous les jours depuis le début de l’année. Ils protestent contre les salaires impayés et leurs dus dans cette unité.
Les travailleurs retraités de cette compagnie se sont également joints aux protestations et ont demandé le paiement des 4 % des retraites allouées pour la pénibilité du travail à l’organisation de la sécurité sociale. Cependant, l’employeur n’a même pas encore payé les bonus de 2015 et 2016.
Haft Tepe est la plus ancienne compagnie sucrière en Iran. Elle a été créée il y a 50 ans et privatisée par le gouvernement en mars 2015. Cette compagnie devait auparavant 180 milliards de tomans (55,4 millions de dollars) au fonds de sécurité sociale. Néanmoins, cette somme a augmenté jusqu’à 220 milliards de tomans (67,7 millions de dollars) pendant ces 15 derniers mois, car l’employeur n’a pas payé les primes pour les employés ni pour les retraités.

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire