vendredi 25 décembre 2020

Inquiétudes croissantes sur le sort de Golrokh Iraee dans la prison d’Evine


 Les autorités l’ont dit à la famille Iraee : “Vous ne devriez pas attendre votre fille… Quoi qu’il lui arrive, elle le mérite.” 

CNRI Femmes – Plus de dix jours après son transfert forcé et brutal au quartier du renseignements 2A des pasdarans à la prison d’Evine de Téhéran, le sort de Golrokh Iraee et ses conditions de détention suscitent de plus en plus d’inquiétudes.

La famille Iraee est extrêmement préoccupée par sa santé et par la fabrication de nouvelles accusations contre elle. Ses parents se sont adressés au tribunal d’Evin, mais n’ont reçu aucune réponse claire des autorités.

Ils ont demandé à pouvoir l’appeler ou lui rendre visite. Mais Amin Vaziri, qui supervise les conditions des prisonniers politiques, leur a répondu : « L’émeute de Qarchak avait été organisée par Golrokh Iraee et quoi qu’il lui arrive, elle le mérite. » Il a ajouté : « Pour l’instant, vous ne devriez pas attendre votre fille. » 

Dans un événement analogue, le quartier général de suivi des pasdarans a convoqué la famille Iraee. Lorsqu’ils se sont présentés, ils ont été interrogés et menacés. Ils ont été interrogés : « Comment savez-vous que Golrokh Iraee est dans le quartier des renseignements 2A des pasdarans ? »

Inquiétudes croissantes sur le sort de Golrokh Iraee dans la prison d’Evine

Les agents du renseignement leur ont également dit qu’ils ne devaient pas parler aux médias de la détention de Golrokh Iraee.

On ne sait pas très bien pourquoi la prisonnière politique Golrokh Ebrahimi Iraee a été transférée. Les services de renseignement sont cependant connus pour leur fabrication d’accusation et pour le dépôt de nouvelles plaintes contre des prisonniers qui sont sur le point de terminer leur peine.

Le 7 décembre 2020, les services de renseignement des pasdraans ont convoqué Golrokh Iraee dans le quartier 2A de la prison d’Evine, sans mentionner de raison.

Golrokh Iraee, qui était détenue dans la prison de Qarchak, a qualifié cette mesure d’illégale et a refusé d’y aller.

Le dimanche 13 décembre, la nouvelle directrice de la prison de Qarchak a supervisé 20 gardes anti-émeutes, hommes et femmes, qui ont fait une descente dans le quartier 8 des prisonnières politiques. Ils ont brutalisé les détenues du quartier 8 et les ont battus avec des pistolets paralysants et des matraques. Les gardes ont attrapé la prisonnière politique Golrokh Iraee par les cheveux et l’ont traînée hors de la salle pour l’envoyer dans le quartier 2A du renseignement à la prison d’Evine.

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