vendredi 18 décembre 2020

Le militant civil Mohammad Davari emmené au centre de détention de Chiraz


 CSDHI – Les autorités iraniennes ont transféré le militant civil Mohammad Davari au centre de détention central de Chiraz, depuis le mercredi 16 décembre 2020.

Cela s’est produit après qu’il se soit présenté à l’Unité d’exécution des peines du procureur public et révolutionnaire de Chiraz. Les agents du régime l’ont donc arrêté et emmené au centre de détention central de Chiraz.

Auparavant, le tribunal révolutionnaire de Chiraz avait condamné M. Davari à 8 ans et six mois. La justice a ensuite commué le verdict en 3 ans et 9 mois lors de la phase de révision. Deux ans et neuf mois de cette peine seront exécutés.

Arrêté et détenu d’abord à la prison d’Adelabad

Des agents du ministère du renseignement ont arrêté Mohammad Davari le 2 octobre 2019 à Chiraz. Ils l’ont emmené au département du renseignement de Chiraz (n° 100). Des agents du département ont ensuite inspecté la résidence de M. Davari. Ils ont confisqué ses effets personnels, ses livres et ses manuscrits.

Après plusieurs étapes d’interrogatoire dans le centre de détention dudit département, ils ont envoyé Mohammad Davari à la prison d’Adelabad le 11 janvier 2020.

Finalement, le 19 avril 2020, ils l’ont temporairement libéré en déposant une caution de 1,5 milliard de Tomans jusqu’à la fin des poursuites.

En septembre dernier, la justice commue sa peine

La première branche du tribunal révolutionnaire de Chiraz a condamné M. Davari en mars à 7 ans et six mois de prison pour « appartenance à un groupe d’opposition », et à un an de prison pour « propagande contre l’État ». Sa peine totale s’élevait à 8 ans et six mois.

En septembre 2020, la première branche de la cour de révision de la province de Fars a commué sa peine en 3 ans et 9 mois. Selon l’article 134 de la loi sur les peines islamiques, 2 ans et 9 mois de cette peine seront appliqués pour appartenance à un groupe d’opposition.

Le militant civil Mohammad Davari est né en 1994 dans la province de Kohgilouyeh-et-Boyer-Ahmad, dans le sud-ouest de l’Iran. Il est titulaire d’un diplôme d’ingénieur civil de l’Université libre de Yasouj. Il prépare actuellement une licence en sciences politiques à l’université du Golestan de Chiraz.

Des agents du ministère du renseignement ont arrêté Mohammad Davari le 9 août 2018 au domicile de son père dans la ville de Yasouj. Au bout de trois jours, ils ont transféré M. Davari à la prison de Yasouj pour une détention temporaire de deux mois.

Le département du renseignement des pasdarans a convoqué M. Davari. Ses agents l’ont arrêté le 5 mars 2018 pour avoir publié dans les médias sociaux des documents critiquant les responsables du régime. D’abord, il a dénoncé les conditions de vie des gens, ensuite le rôle des pasdarans dans le crash d’un avion de ligne voyageant de Téhéran à Yasouj.

Parce qu’il a critiqué les autorités iraniennes, il est condamné pour propagande contre le régime

Le tribunal l’a condamné pour diffusion de propagande contre l’État. Son second chef d’accusation est « activité contre la sécurité nationale » en perturbant l’opinion publique. Les autorités iraniennes l’ont incarcéré à la prison centrale de Yasouj. Le 13 mars 2018, le régime l’a temporairement libéré de la prison de Yasouj moyennant une caution de 50 millions de Tomans.

Mohammad Davari a également été arrêté une autre fois. C’était quand il a retiré une affiche publique de Hashemi Rafsanjani après sa mort. Le régime l’a libéré sous caution après 10 jours.

Source : Iran HRM

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