mercredi 30 décembre 2020

Un meurtre par jour sous prétexte d’honneur – Le projet de loi VFF vu comme un jeu de société


 CNRI Femmes – Dans la culture des mollahs misogynes au pouvoir en Iran, les femmes ne sont pas considérées comme des êtres humains indépendants ; elles représentent plutôt “l’honneur” des hommes. La simple traduction de mots comme “honneur” dans le lexique des mollahs signifie qu’elles sont la propriété des hommes.

Dans le même esprit, les lois des mollahs font dépendre les droits les plus fondamentaux des femmes du bon vouloir de l’homme, le chef traditionnel de la famille. Ces droits comprennent le divorce, la garde des enfants, les voyages, l’éducation, l’emploi et l’habillement.

Cette culture inhumaine domine la société et est activée chaque fois qu’il y a une crise et émerge sous la forme de crimes odieux sous le prétexte de l’honneur.

Dans les circonstances actuelles, nous assistons à une explosion de violence en Iran causée par la propagation des problèmes psychologiques et économiques liés au Covid-19 et par la pauvreté endémique qui résulte du pillage des biens du peuple iranien par le régime.

Rien qu’au cours des 15 derniers jours, les nouvelles de meurtre de femmes sous le prétexte de l’honneur ont été publiées dans les médias officiels en Iran.  

Chronologie de la misogynie tuant les femmes iraniennes sous prétexte d’honneur

Les organismes d’État jouent avec le projet de loi sur la sécurité des femmes

Les horribles nouvelles de l’assassinat de femmes sous le prétexte d’honneur blessent le cœur et l’âme des femmes iraniennes. Pourtant, les organes du régime des mollahs continuent de jouer avec le projet de loi insignifiant intitulé “Protection, dignité et sécurité des femmes” que le pouvoir judiciaire a soumis au gouvernement il y a plus d’un an.

Pour dissimuler sa misogynie devant la communauté internationale et pour tromper l’opinion publique et les femmes militantes, le régime des mollahs fait parfois semblant de s’occuper des problèmes des femmes.

Le projet de loi sur la sécurité des femmes a fait l’objet de controverses pendant 11 ans, mais depuis 2009, n’a jamais été approuvé ni mis en œuvre.

Le projet de loi a passé le filtre du pouvoir judiciaire et a été envoyé au gouvernement le 17 septembre 2019, après que 17 clauses et tout le contenu relatif au soutien pratique aux femmes aient été supprimés. Cependant, 16 mois plus tard, le projet de loi n’a toujours pas passé les “enquêtes du gouvernement” et n’a pas été adopté.

Pendant ce temps, le parlement des mollahs utilise la sécurité des femmes pour les jeux de partis au sein du régime clérical misogyne. Le parlement a annoncé le même projet de loi du même nom, “Protection, dignité et sécurité des femmes”, comme un plan parlementaire indépendant.

Selon un député du régime, Behrouz Mohebbi-Najmabadi, “le parlement a voulu souligner le retard du gouvernement” (Site Etemad, le 21 décembre 2020).

Bien que de tels conflits puissent exister entre différentes parties dans n’importe quel pays, la réalité amère en Iran est que la misogynie, dans sa forme la plus brutale, est reconnue et partagée par toutes les factions, les fonctionnaires et les individus affiliés au régime en place.

L’expression de l’honneur est également fréquemment utilisée par les responsables pour provoquer les hommes de milieux culturels pauvres afin de soumettre les femmes, y compris en les forçant à porter le voile.

Ce qu’il faut retenir, c’est que la sécurité des femmes, comme leur dignité, leur égalité, leur liberté, leur justice et leurs droits humains, ne seront concevables en Iran que lorsque les mollahs seront écartés du pouvoir.

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