jeudi 31 décembre 2020

Tour d’horizon des manifestations en Iran : les médias d’État mettent en garde les responsables contre la colère du peuple


 Alors que la débâcle économique et sociale du régime se poursuit en Iran, les villes du pays ont été témoins de plusieurs mouvements de protestations dans les divers secteurs de la société.

Le mardi 29 décembre, les cadres de santé de la société des universités de sciences médicales ont organisé une manifestation devant le Majlis (parlement) à Téhéran, demandant aux autorités de clarifier leur statut d’emploi.

Les manifestants ont exigé des primes de 50% et des contrats officiels. Ils ont déclaré qu’ils avaient été privés de leurs avantages en raison des décisions injustes des autorités.

Ces salariés ont protesté contre l’inaction du ministère de la Santé et la modification de leur statut d’emploi, et ont déclaré que le ministère de la Santé devrait déterminer les tâches et les droits du personnel de la santé dans le pays.

Le même jour, un groupe de propriétaires près du «parc du Kouhestan» à Yazd, dans le centre de l’Iran, a organisé une manifestation devant le judiciaire du régime.

Un groupe de chômeurs du village de Shahroi, à Behbahan, dans le sud-ouest de l’Iran, s’est réuni mardi devant le gouvernorat de la province du Khouzistan.

De même, les employés de la municipalité d’Abadan, dans le sud-ouest de l’Iran, ont refusé de travailler pour protester contre le fait qu’ils n’ont pas reçu leurs salaires depuis quatre mois ; ils se sont rassemblés devant la municipalité.

Mardi matin, un groupe de travailleurs licenciés de l’usine de Rangin-Nakh à Semnan, dans le centre-nord de l’Iran, a organisé une manifestation devant le gouvernorat de cette province.

Les protestataires ont exigé leurs salaires et primes impayés pour les années de service, des dues impayés depuis sept ans.

Le lundi 28 décembre, les habitants du district rural de Faragheh, dans la province de Yazd, ont organisé une manifestation contre la construction d’une usine de tuiles dans ce village. Les agriculteurs de faragheh, qui sont confrontés à des problèmes d’provignement d’eau, y voient une menace environnementale pour les 3 000 hectares de vergers et de terres agricoles de la région. Ils pensent que l’usine devrait être construite loin des terres agricoles.

Alors que le peuple iranien souffre de la pauvreté, le régime gaspille la richesse nationale pour soutenir le terrorisme.

Mahmoud al-Zahar, un dirigeant de Hamas, a déclaré dimanche à Al-Alam, le réseau en arabe de la télévision publique iranienne, que lors d’une réunion en 2006 avec Qassem Soleimani, le cerveau du terrorisme iranien, à Téhéran, il lui a expliqué «les problèmes auxquels sont confrontés le personnel et les services sociaux à Gaza». « Soleimani a immédiatement répondu à notre demande, de sorte que le lendemain, à la fin de mon voyage, j’ai vu 22 millions de dollars dans nos bagages remis à l’aéroport».

Ce n’est une coïncidence si le peuple iranien scande pendant ses manifestations contre le régime: «Ni Gaza, ni Liban, occupez-vous de l’Iran» et «Lâchez la Syrie, pensez à nous».

Alors que les crises économiques et sociales s’intensifient à l’intérieur, les médias d’État mettent en garde les responsables contre un autre éventuel soulèvement. Parce que les Iraniens identifient le régime comme la véritable source des crises économiques et sociales dont souffre le pays.

«Le gouvernement devrait réfléchir au plus vite à l’inflation, à la pauvreté et à l’augmentation de la pauvreté dans la société. Sinon, nous verrons d’autres mouvement par la population. De nombreux dirigeants et hauts responsables du pays considèrent le silence, la patience et le calme des pauvres comme le résultat de leur performance. Or, nous devrions avoir peur du moment où les volcans des affamés viennent à éclater et que rien n’arrive à les éteindre », a écrit le 27 décembre le quotidien officiel Arman.

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