vendredi 18 décembre 2020

Iran : Un prisonnier exécuté à Qom et 14 autres sur le point de l’être


• Des prisonnières politiques battues à la prison de Qarchak

• Appel à une action urgente pour sauver les prisonniers dans le couloir de la mort et à la visite d’une délégation internationale dans les prisons iraniennes

Le jeudi 17 décembre, le prisonnier Shahab Javid a été exécuté à la prison centrale de Qom. Il avait été torturé psychologiquement par trois simulacres d’exécution ces dernières années. Son exécution intervient alors qu’il est dit que les plaignants avaient abandonné leur plainte. Les tortionnaires du régime l’avaient poussé à écrire une lettre de repentance, mais il ne l’avait pas fait, insistant sur son innocence.

Shahab Javid est l’un des 15 prisonniers condamnés à mort pour des raisons financières et pour avoir affronté les forces de sécurité. Quatorze autres prisonniers seront bientôt exécutés.

Dans un autre acte criminel, le dimanche 13 décembre, des unités anti-émeutes ont pris d’assaut le quartier 8 de la prison de Qarchak, où sont détenues des prisonnières politiques, et ont transféré Golrokh Ebrahimi Eraee à la prison d’Evine. Cette attaque brutale a rencontré la résistance d’autres prisonnières. Les gardes ont sévèrement battu les détenues avec des matraques et des pistolets à impulsion électrique, blessant plusieurs prisonnières politiques, dont Zahra Safa’i, Parastou Moïni, Forough Taghipour et Golrokh Ebrahimi Eraee. Zahra Safa’i a des hématomes sur tout le corps à cause des coups de matraque. La tirant par les cheveux, les gardes ont traîné Parastou Moïni sur le sol pour la sortir de la salle alors qu’elle s’était précipitée pour défendre Golrokh Ebrahimi et sa mère Zahra Safa’i. D’autres prisonnières sont allées la secourir. Finalement, après avoir été sévèrement battue, Golrokh Ebrahimi a été transférée dans le quartier 2-A de la prison d’Evine.

Parallèlement à cette attaque, les prisonnières des autres quartiers de la prison de Qarchak ont soutenu les détenues politiques en frappant aux portes et aux barreaux en scandant « A bas le dictateur ».

La Résistance iranienne exhorte le Secrétaire général des Nations unies, la Haut-Commissaire des Nations unies aux droits de l’homme et les rapporteurs concernés, ainsi que les organisations internationales des droits humains, à prendre des mesures urgentes pour sauver les prisonniers dans le couloir de la mort en Iran. Elle réaffirme une fois de plus la nécessité d’envoyer une commission d’enquête internationale inspecter les prisons iraniennes et rencontrer les prisonniers, en particulier les femmes.

Secrétariat du Conseil national de la Résistance iranienne
Le 18 décembre 2020

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