vendredi 25 décembre 2020

Demande de Fatemeh Davand d’être libérée avec les bracelets électroniques refusée


 CNRI Femmes – Le procureur de Bukan, en Iran, a rejeté la demande de libération de Fatemeh Davand avec des bracelets électroniques aux chevilles. 

Fatemeh Davand purge sa peine à la prison centrale d’Oroumieh et les autorités pénitentiaires avaient accepté sa demande de libération avec une puce électronique. Mme Davand, 42 ans, et mère de trois enfants, a été arrêtée le 16 novembre 2019, lors des manifestations contre la hausse du prix de l’essence dans sa ville natale de Bukan.

Les agents des services de renseignement l’ont emmenée au centre de détention du Département du renseignement d’Oroumieh où elle a été interrogée pendant 20 jours. Elle a ensuite été transférée dans le quartier des femmes de la prison centrale d’Oroumieh.

Après quatre mois de détention, elle a été libérée temporairement au début du printemps, simultanément à l’apparition du Coronavirus, moyennant une lourde caution d’un milliard de tomans, jusqu’à ce que les poursuites judiciaires soient terminées.

La branche 103 du tribunal pénal n°2 de Bukan a jugé Fatemeh Davand le 6 février 2020, et l’a condamnée à cinq mois de prison et 30 coups de fouet pour “trouble à l’ordre public”.

Le 12 mai 2020, la première branche du tribunal révolutionnaire de Mahabad l’a condamnée à 5 ans de prison pour “atteinte à la sécurité nationale”.

Mme Davand s’est présentée à la prison le 6 août 2020, pour y purger une peine de 3 ans et 9 mois.

Fatemeh Davand a entamé une grève de la faim le 12 novembre 2020, pour protester contre la décision des autorités de la prison de ne pas lui accorder de permission avec des bracelets électroniques.

Amnesty International a déclaré que l’incarcération de Mme Davand a eu lieu à l’issue d’un procès inéquitable fondé sur de faux aveux qui lui ont été extorqués sous la torture et d’autres mauvais traitements.

Amnesty International a exhorté les responsables du régime à libérer Mme Davand, affirmant qu’elle avait été emprisonnée uniquement pour avoir exercé son droit d’association et de rassemblement, et en raison de faux aveux qui lui avaient été extorqués.

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