jeudi 28 janvier 2021

La complaisance envers le régime iranien met en danger la sécurité mondiale


 Avec la nouvelle administration qui prend le pouvoir aux États-Unis, de nombreux apologistes du régime iranien, parallèlement à la campagne de chantage du régime, espèrent revenir à ce qu’ils appellent «l’âge d’or» de la politique de complaisance et de concession des Occidentaux envers le régime iranien. Face à l’augmentation des activités nuisibles de Téhéran, la communauté internationale doit opter pour une politique de fermeté contre le régime.

Les pays européens semblent avoir fermé les yeux sur les activités destabilisatrices du régime. Malgré plusieurs événements au cours des dernières années, les pays européens n’ont pas rompu leurs relations diplomatiques avec le régime.

Les récentes expulsions de diplomates iraniens de France, des Pays-Bas et d’Albanie le confirment. Ces expulsions sont intervenues en réponse à des actes terroristes du régime contre les opposants iraniens sur le sol européen. Les complots en question vont des assassinats ciblés aux tentatives d’attentat à la bombe dans les grands rassemblements de la Résistance tels que le rassemblement «Iran libre» à Paris (Villepinte) en juin 2018. Cet incident particulier a conduit non seulement à des expulsions, mais au tout premier procès pour terrorisme contre un diplomate du régime iranien.

Après une longue enquête, ce procès a officiellement débuté en novembre dernier en Belgique, où deux agents ont été arrêtés en possession des 500 grammes d’explosif TATP qu’ils prévoyaient utiliser pour faire un carnage contre le rassemblement de plus de 100000 expatriés et tuer la dirigeante de la Résistance iranienne, Maryam Radjavi. Les révélations publiques de l’affaire indiquent que le matériel explosif a été introduit en contrebande en Europe par le principal accusé, le diplomate terroriste iranien incarcéré, Assadollah Assadi, via un vol commercial alors qu’il voyageait avec un passeport diplomatique.

La fonction d’Assadi en tant que troisième conseiller à l’ambassade d’Iran à Vienne lui a permis de se soustraire aux contrôles de sécurité ordinaires lors de ses déplacements en Europe et dans toute l’Europe. Cela l’a à son tour aidé à cultiver un réseau d’agents terroristes qu’il a visité et a fourni des paiements en espèces dans au moins 11 pays. Seuls trois de ces agents ont pris part au complot terroriste sur le sol français, c’est pourquoi ils sont les seuls à avoir été publiquement identifiés et inculpés.

Or, selon toute vraisemblance, des éléments du réseau restent inconnus pour les agences de renseignement européennes. Il va de soi que le régime iranien a installé d’autres terroristes au fil des ans. En effet, peu de temps après l’annonce de l’arrestation d’Assadi, un porte-parole des services belges a déclaré que la grande majorité des prétendus fonctionnaires consulaires iraniens étaient en fait des agents des services secrets.

De telles observations devraient s’imposer comme des avertissements sérieux sur le danger inhérent au maintien de relations diplomatiques normales avec le principal parrain du terrorisme international. Cela devrait inciter les gouvernements à reconnaître qu’ils courent le risque du terrorisme iranien en poursuivant leurs relations normales avec Téhéran.

Heureusement, la Belgique montre la voie vers des mesures plus appropriées en poursuivant effectivement la condamnation d’Assadi. Le verdict dans son dossier sera annoncé le 4 février et les procureurs ont demandé qu’il soit condamné à la peine maximale de 20 ans de prison. Cela contribuera grandement à démontrer que les responsables du régime ne sont pas à l’abri des conséquences de leur soutien au terrorisme. Mais ce message doit finalement être renforcé par des demandes de responsabilisation plus large.

Les procureurs dans l’affaire Assadi ont clairement indiqué qu’en organisant le complot terroriste de 2018, Assadi n’agissait pas en tant qu’agent voyou mais agissait sous les ordres de hauts fonctionnaires du régime iranien. La Résistance iranienne a déjà révélé que les ordres en question venaient à la fois du président du régime Hassan Rohani et du guide suprême Ali Khamenei. Le ministre des Affaires étrangères du régime, Mohammad Javad Zarif, considéré par les dirigeants de l’UE comme «modéré», a facilité le complot terroriste et fourni des diplomates à Assadi.

Ces faits confirment à quel point le terrorisme est profondément ancré dans la structure de la dictature théocratique iranienne. Cela montre à son tour les efforts que la communauté internationale devra déployer pour contraindre les dirigeants du régime à changer de stratégie et à renier définitivement au terrorisme. Le régime a montré qu’il ne changera pas de nature. Ainsi, les nations démocratiques du monde devront prendre une position ferme en isolant complètement le régime et en mettant fin à la politique de complaisance.

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