CNRI Femmes – Les agents des services de renseignement en Iran ont enlevé une jeune poétesse et menacé de lui couper la langue si elle continuait à écrire et dire des poèmes. Cette nouvelle a filtré le 18 janvier 2021.
La jeune poétesse, Taraneh Mohammadi, a été emmenée hors de la ville de Baneh, dans le Kurdistan d’Iran, le 11 janvier 2021. Elle a été insultée, humiliée et harcelée. Un des agents du renseignement lui a dit en persan qu’ils lui couperaient la langue. Une source proche de la famille Mohammadi a cité la jeune poétesse Taraneh Mohammadi : “Les agents du renseignement étaient quatre hommes qui roulaient depuis un moment en voiture MVM avec des vitres teintées. Ils se sont arrêtés devant notre porte, m’ont violemment mis un sac sur la tête et sans dire un mot m’ont emmenée. Après avoir parcouru une distance considérable et être sortis de la ville, ils m’ont insultée et menacée. Au bout de deux heures, ils m’ont remis le sac sur la tête et m’ont abandonnée dans un des quartiers proches de notre maison. »
La jeune poétesse Taraneh Mohammadi avait déjà été menacée au téléphone par des personnes non identifiées, a indiqué la source. Elle avait également été convoquée à plusieurs reprises par les services de renseignement et les Forces de sécurité de l’État de Baneh avant ces faits.
Elle a été enlevée en raison de ses activités sur les médias sociaux. Ses messages et ses poèmes portent principalement sur les droits de humains des Kurdes, les droits des femmes et des enfants ainsi que la violence contre les femmes, comme les mariages forcés.
Née à Baneh, dans la province du Kurdistan, Taraneh Mohammad a 21 ans et fait des études d’assistance sociale à l’université de Mahabad. Elle parle couramment le kurde, le persan et l’anglais.
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