dimanche 31 janvier 2021

Les médias du régime iranien appellent ouvertement à la prise d’otage des diplomates de l’UE


 Un tribunal d’Anvers, en Belgique, annoncera enfin son verdict concernant le diplomate terroriste iranien incarcéré Assadollah Assadi et ses complices, qui prévoyaient de mettre une bombe contre le rassemblement de l’opposition en 2018 en France. Alors que la possibilité de la condamnation d’Assadi se renforce, les médias dirigés par l’État iranien font écho au désespoir et à la rage des mollahs face à ce procès historique et appellent à la prise d’otages.

Après des années de propagation du terrorisme et d’assassinats politiques à travers l’Europe en utilisant ses diplomates terroristes, c’est la première fois que des pays européens tiennent un diplomate iranien en service pour rendre compte de son rôle dans le terrorisme.

«Alors que l’audience pour la décision de justice pour le dossier Assadi a été reportée au 4 février, certains médias européens, avec l’aide des services de sécurité de plusieurs pays occidentaux, tentent de préparer le terrain pour déposer de nouvelles accusations contre notre diplomate», a écrit la Vatan Emrooz, un média proche du guide suprême des mollahs, Ali Khamenei.

«Deux jours après l’annonce du report de l’audience de condamnation d’Assadollah Assadi, la première chaîne allemande, citant des responsables allemands, a annoncé la découverte de deux cahiers importants dans la voiture d’Assadi. Les Allemands n’ont pas mentionné comment 30 mois après l’arrestation et la confiscation de sa voiture par Assadi, ils venaient de trouver deux cahiers dans sa voiture », a ajouté Vatan Emrooz.

Les nouvelles informations révélées par les services de sécurité allemands suggèrent qu’Assadi a orchestré un vaste réseau de terroristes et d’espions à travers l’Europe. En d’autres termes, alors qu’il était le troisième secrétaire de l’ambassade du régime en Autriche, il était le chef du renseignement du régime dans tout l’Europe.

La police allemande a arrêté Assadi le 1er juillet; avant d’entrer en Autriche. Les autorités ont trouvé un cahier vert dans sa voiture contenant des informations importantes sur le complot à la bombe de 2018, les activités d’Assadi, les voyages et les sommes d’argent qu’il a données à différents agents.

«La Résistance iranienne a des informations spécifiques sur les cellules dormantes du régime iranien à travers l’Europe, qui étaient commandées par Assadi. Le VEVAK dispose d’un réseau d’agents en Europe soutenus par les ambassades du régime qui abusent de leurs moyens diplomatiques. Assadollah Assadi était à la tête du réseau de renseignement du régime iranien en Europe », a déclaré le 22 janvier à Al-Arabiya, Javad Dabiran, directeur adjoint du bureau de représentation du Conseil national de la résistance iranienne (CNRI) en Allemagne.

Iranian diplomat Assadollah Assadi faces terrorism trial in Belgium court

Video : Le diplomate iranien Assadollah Assadi fait face à un procès pour terrorisme devant un tribunal belge

Selon les procureurs belges, Assadi a agi au nom des hauts dirigeants du régime. Le ministère des Affaires étrangères et le Ministre des affaires étrangères du régime, Mohammad Javad Zarif, ont facilité le complot d’attentat à la bombe en fournissant une couverture diplomatique à Assadi. Assadi a utilisé cette couverture diplomatique pour transférer des explosifs dans un vol commercial vers l’Europe, puis les remettre à ses agents.

Depuis l’arrestation d’Assadi, le ministère des Affaires étrangères du régime et Zarif ont tenté d’obtenir sa libération. Assadi a refusé de comparaître à l’audience des 27 novembre et 3 décembre, affirmant qu’il jouissait de l’immunité diplomatique.

La Résistance iranienne a annoncé que sur la base d’informations obtenues de l’intérieur du régime, que Zarif avait ordonné à Assadi de ne pas comparaître devant le tribunal. Les procureurs belges ont par la suite confirmé que le refus d’Assadi de comparaître devant le tribunal indiquait une fois de plus qu’il avait agi au nom du régime lors du complot terroriste de 2018.

«C’est un piège compliqué mis en place en utilisant l’OMPI [Organisation des Moudjahiddine du peuple d’Iran] pour ce diplomate iranien», a déclaré dimanche Saied Khatibzadeh, porte-parole du ministère des Affaires étrangères au sujet de la condamnation d’Assadi.

Aujourd’hui, le quotidien Vatan Emrooz parle ouvertement de la prise d’otages de diplomates européens pour faire chanter la Belgique.

«Apparemment, la procédure longue et inhabituelle de l’affaire [d’Assadi] a montré à tous ses objectifs en coulisse. L’Iran doit prendre des mesures plus sérieuses pour libérer son haut diplomate et mettre fin aux intrigues occidentales. Le moment est peut-être venu de mettre en œuvre le conseil que certains suggéraient initialement: des représailles », a écrit Vatan Emrooz.

De longues années de politique de complaisance ont encouragé le régime à envoyer ses diplomates pour poser des bombe au cœur de l’Europe et, une fois arrêté, à revendiquer l’immunité diplomatique. Conformément à cette prétendue immunité, le régime menace insolemment l’Europe et la Belgique. Les dirigeants de l’UE ne devraient pas céder à cette campagne d’extorsion.

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