Golrokh Iraee de retour à la prison de Qarchak après 43 jours d’interrogatoire

CNRI Femmes – Golrokh Iraee est de retour à la prison de Qarchak après 43 jours d’interrogatoire par les services de renseignements du Corps des gardiens de la révolution (pasdarans) dans le quartier 2A de la prison d’Evine à Téhéran.

Le 13 décembre 2020, une vingtaine de gardiens de la prison de Qarchak avaient fait une descente dans le quartier 8 et avaient fait violemment sortir cette prisonnière politique pour l’envoyer au quartier 2A des services de renseignements des pasdarans à la prison d’Evine de Téhéran.

Elle a été renvoyée à la prison de Qarchak le dimanche 24 janvier 2021, bien qu’on lui ait refusé une carte téléphonique pour appeler sa famille.

Pendant ses 43 jours de détention dans le quartier 2A de la prison d’Evine, aucune information n’a été donnée sur son état de santé et ses conditions de détention. Les autorités de la prison d’Evine ont nié qu’elle ait été détenue dans le quartier 2A et ont intimidé sa famille.

Golrokh Iraee et son mari, Arash Sadeqi, ont été arrêtés à leur domicile le 24 octobre 2016. Sans avoir reçu de convocation écrite, ils ont été emmenés à la prison d’Evin. Elle a été condamnée à un an de prison pour “propagande contre l’État” et à cinq ans pour “insulte au caractère sacré” en écrivant une histoire jamais publiée contre la lapidation.

Son époux, le prisonnier politique Arash Sadeqi, qui souffre d’un cancer, est détenu à la prison de Gohardasht (Rajaishahr) sans recevoir de traitement médical approprié. Il purge une peine de 19 ans de prison.

Au bout d’une grève de la faim de 81 jours, Golrokh Iraee a finalement été libérée de prison le 8 avril 2019, après avoir purgé sa première peine, mais a dû verser une caution pour sa nouvelle peine de prison. Peu de temps après, Mme Iraee a été à nouveau arrêtée et conduite à la prison de Qarchak pour y purger sa peine de 3 ans et 7 mois de prison.  

La famille de Mme Iraee est extrêmement préoccupée par la convocation de leur fille, en particulier par le fait qu’il ne reste qu’un an avant son incarcération.

La prisonnière politique Golrokh Iraee a été privée d’appeler ou de rendre visite à son mari pendant son nouveau cycle d’emprisonnement à la prison de Qarchak.