Bernard Phelan, consultant en voyages basé à Paris et l’un des sept ressortissants français détenus par l’Iran, a été arrêté en octobre lors d’un voyage. Il est détenu à Mashhad, dans le nord-est de l’Iran.
La famille de l’homme de 64 ans a déclaré qu’il avait entamé lundi une grève de la faim sèche, refusant l’eau. Il refuse de s’alimenter depuis le début de l’année.
Sa sœur Caroline Masse-Phelan a déclaré mercredi à l’AFP que son frère était un homme innocent détenu pour des raisons « qui dépassent notre entendement ».
Elle a ajouté que l’état de santé du citoyen franco-irlandais nécessitait qu’il soit libéré de toute urgence.
« C’est une question de jours. C’est un homme innocent pris au milieu de je ne sais quoi. Il aime l’Iran, il a 64 ans, il est malade et il veut rentrer chez lui », a-t-elle déclaré.
« Il présente des signes sérieux d’épuisement physique et psychologique », a déclaré une source diplomatique française, ajoutant qu’il était dans un « état critique ».
Les autorités iraniennes ont refusé de libérer Phelan pour des raisons médicales, malgré les demandes répétées des autorités françaises et irlandaises, a précisé la source.
« Je pense qu’il fait partie d’un groupe d’Européens emprisonnés pour des raisons politiques (…) dont je ne sais rien », a ajouté sa sœur. « Nous n’avons rien à voir avec cette histoire ».
Phelan est l’un des deux douzaines d’étrangers détenus en Iran, selon des militants, qui décrivent les détenus comme des otages saisis pour arracher des concessions à l’Occident.
Le citoyen franco-irlandais traversait Mashhad pendant les manifestations en cours contre le régime clérical iranien lorsqu’il a été arrêté.
Il est détenu à la prison de Vakilabad, à Mashhad. Sa sœur a déclaré qu’il souffre d’un problème cardiaque qui nécessite un traitement médical.
Les grèves de la faim et de la soif mettent sa vie en danger, mais « il fait cela parce qu’il n’en peut plus », a-t-elle déclaré.
« Ce sont ses seules armes », a-t-elle ajouté, précisant que c’est à son instigation qu’elle a décidé de rendre l’affaire publique.
Le citoyen franco-irlandais, Bernard Phelan, est en contact avec la cellule de crise du ministère français des affaires étrangères, qui transmet les messages de sa famille, mais les demandes de communication directe avec la famille ont été rejetées par les autorités iraniennes.
Phelan a reçu sa première visite consulaire française le 9 janvier, après des demandes répétées, a ajouté la source diplomatique.
Les militants craignent que la dégradation actuelle des contacts entre les gouvernements occidentaux et l’Iran au sujet de la répression des manifestations n’ait diminué la perspective d’une libération prochaine des détenus étrangers.
Siamak Namazi, un citoyen américain d’origine iranienne, arrêté en octobre 2015, a entamé cette semaine une grève de la faim de sept jours en implorant le président Joe Biden d’accorder une plus grande priorité à son cas.
« Aujourd’hui, le monde entier est témoin de l’atrocité avec laquelle ce régime peut répondre à ceux qui osent réclamer leurs droits fondamentaux », a déclaré Siamak Namazi.
Source : VOA / CSDHI
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