mardi 17 janvier 2023

Marche en France et la Tour Eiffel illuminée en soutien au peuple iranien

  – Jusqu’à 12 000 personnes ont défilé lundi jusqu’au Parlement européen dans la ville de Strasbourg, dans l’est de la France, en soutien aux manifestants antigouvernementaux iraniens, tandis que la Tour Eiffel s’illuminait dans la nuit avec le slogan « Femme. Vie. Liberté« , qui incarne le mouvement de protestation dépassant les frontières de l’Iran.

En France, la Tour Eiffel a également diffusé le message « Stop aux exécutions en Iran », soulignant une revendication des manifestants.

Les deux messages rendent hommage à Mahsa Amini, dont la mort en septembre a déclenché des manifestations en Iran, ainsi que des arrestations et des exécutions.

Paris a déclaré à titre posthume Mahsa Amini citoyenne d’honneur en octobre, et la Mairie de Paris a déclaré que les affichages de la Tour Eiffel lundi étaient un hommage à Amini et à « ceux qui luttent courageusement pour leur liberté alors que le régime iranien poursuit les exécutions de manifestants ».

La marche de Strasbourg a été organisée par les Iraniens d’Europe à l’occasion du 44e anniversaire du jour où le dernier shah d’Iran, Mohammad Reza Pahlavi, malade et soumis à une pression croissante, a quitté le pays pour toujours. Le mois suivant, la monarchie s’est effondrée sous la ferveur de la révolution islamique qui a donné à l’Iran sa théocratie. Certains des manifestants de lundi portaient des photos de l’ancien shah.

Selon la police, citée par les médias locaux, quelques 12 000 personnes ont participé à la manifestation.

« Votre silence est une violence », pouvait-on lire sur une bannière, reflétant la demande des manifestants iraniens à l’étranger de soutenir leur message et de s’assurer que Téhéran l’entende.

Les manifestants souhaitent que l’Union européenne adopte une position plus ferme à l’égard de l’Iran, en déclarant que le Corps des gardiens de la révolution iranienne (les pasdarans) est une organisation terroriste.

La session plénière du Parlement européen doit débattre de la réponse de l’UE cette semaine aux manifestations et aux exécutions dans la République islamique. Une résolution non contraignante doit être votée jeudi, que les manifestants et d’autres personnes considèrent comme une occasion de placer les Gardiens de la révolution sur la liste des terroristes de l’UE.

La semaine dernière, une lettre de plus de 100 ministres, adressée à Josep Borrell, le haut représentant de l’UE pour les affaires étrangères, a demandé au bloc de désigner le Corps des gardiens de la révolution islamique (les pasdarans)  « dans son intégralité comme une organisation terroriste. » Les États-Unis ont désigné les pasdarans comme une organisation terroriste étrangère en 2019.

Le ministre néerlandais des Affaires étrangères, Wopke Hoekstra, a déclaré lundi à l’issue d’une réunion avec son homologue allemande Annalena Baerbock à La Haye qu’ils avaient tous deux convoqué les ambassadeurs d’Iran dans leurs pays respectifs pour protester contre les exécutions de manifestants et de l’ancien fonctionnaire du ministère de la défense britannico-iranien Ali Reza Akbari.

M. Hoekstra a déclaré que les ministres soutenaient les démarches visant à « aller plus loin dans les sanctions de l’UE contre les responsables, tous les responsables de ces graves violations des droits de l’homme en Iran ».

L’Iran est secoué par des protestations depuis la mort, le 16 septembre, d’Amini, 22 ans, qui est décédé après avoir été détenu par la police des mœurs. Les protestations sont depuis devenues l’un des défis les plus sérieux pour les dirigeants iraniens.

Source : VOA/CSDHI

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire