mercredi 26 décembre 2012

Les opposants iraniens dénoncent le silence de l’ONU sur les conditions de la mort de Behrooz Rahimian


Iran Focus : Le décès d’un militant iranien au camp Liberty en Irak a soulevé les protestations des défenseurs des droits de l’homme qui soulignent les obstacles fait à son traitement par le gouvernement irakien. L’Associated Press qui rapporte un communiqué des opposants iraniens à Paris, précise que Behrooz Rahimian, 56 ans, a fait état de douleurs à sa poitrine dès le 25 novembre dernier, mais les autorités irakiennes ont refusé de lui fournir les soins appropriés.
Ce membre de l’Organisation des Moudjahidine du Peuple d’Iran (OMPI), est le second habitant à mourir ainsi à Liberty et le 9e martyr de sa famille. Le communiqué du Conseil National de la Résistance iranienne (CNRI) dénonce le « silence de mort » de Martin Kobler, le représentant de l’Onu en Irak  à ce sujet.
« La MANUI et Martin Kobler en personne doivent être tenus pour responsable pour leur silence sur le blocus inhumain impose par le gouvernement irakien et n’avoir pas donné suite à la plainte de Behrouz et du conseiller légal des résidents du camp à ce propos. Sa mort aurait pu être simplement évitée, » précise le communiqué.
Behrouz était issue d’une famille bien connue de la province du Mazandaran en Iran. Il s’était engagé dans la résistance dans les rangs de l’Ompi il y a de cela 35 ans. Auparavant, trois de ses frères, Bahman, Firouz et Bijan avec son épouse, deux de ses cousins et deux autres parents, appartenant tous à l’Ompi, avaient été tués dans la lutte contre la dictature en Iran.
Il faut noter que comme d’autres habitants d’Achraf et de Liberty, Behrouz Rahimian était une personne protégée sous la 4e convention de Genève. 3300 résistants iraniens vivent aujourd’hui à Liberty et une centaine au camp d’Achraf. Une cinquantaine d’entre eux ont été massacrés par le régime irakien dans deux attaques perpétrées en juillet 2009 et avril 2011, dénoncés comme crime contre l’humanité. L’ONU a réclamé une enquête… qu’elle n’a toujours pas donné suite.

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