CNRI- Au terme de quatre jours de négociations intenses entre les 5+1 et l'Iran, les deux parties ont convenu d'un accord préliminaire de six mois. Selon l'accord signé à Genève tard dans la nuit de samedi à dimanche, les mollahs se sont engagés à suspendre les activités de l'usine d'eau lourde d'Arak et l'enrichissement de l'uranium au-delà de 5%.
Les puissances occidentales ont en revanche acceptée de ne pas adopter de nouvelles sanctions contre le régime pour les six prochains mois et ont accepté de suspendre les sanctions sur les échanges des réserves d'or et le déblocage d'une partie des avoirs iraniennes.
Le régime a également accepté le contrôle de ses principaux sites nucléaires par les inspecteurs de l'AIEA.
Selon les observateurs, les contreparties données à l'Iran dans les négociations de Genève sont limitées.
Dans une lettre adressée au Guide suprême iranien Ali Khamenei, Hassan Rohani, le président des mollahs a écrit: " L'acquis incontestable consiste en la reconnaissance pour l'Iran du droit au nucléaire et le début de l'effondrement de l'édifice des sanctions".
Or, le secrétaire d'État américain John Kerry a lui pris le contre-pied de la position iranienne: l'accord "ne dit pas que l'Iran a le droit à l'enrichissement, quoiqu'en disent certains commentaires en l'interprétant".
Le droit à l'enrichissement d'uranium n'est pas mentionné dans le Traité de non-prolifération nucléaire (TNP) dont l'Iran est signataire.
Le président français François Hollande y a vu, comme Barack Obama, "une étape vers l'arrêt du programme militaire nucléaire iranien".
Cet accord constitue une avancée, pour les experts, car il établit une gamme plus importante de contraintes et de vérifications sur le programme nucléaire iranien, même s'il laisse une part d'ambiguïté qui permet des interprétations divergentes.
A Washington, le président Barack Obama a assuré que cet accord "barre le chemin le plus évident" de la république islamique vers une bombe atomique.
Les sanctions "les plus sévères continueront d'être appliquées", a-t-il dit, exhortant le Congrès à s'abstenir d'adopter de nouvelles mesures punitives contre Téhéran.
Le chef de la diplomatie française Laurent Fabius a salué l'accord de Genève sur le nucléaire iranien, qualifié d'"avancée importante pour la sécurité et pour la paix". Cet accord "confirme le droit de l'Iran à l'énergie nucléaire civile, mais exclut de sa part tout accès à l'arme nucléaire", a déclaré le ministre, estimant que Genève constituait une "première étape majeure".
Avec l'AFP
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire